« Chaque jour, de toutes les parties du monde, arrivent de nouvelles adhésions à l’appel lancé par Andrea Riccardi pour « Alep Ville Ouverte ». Parmi les plus récentes, celles d’importants représentants musulmans du Pakistan, d’Indonésie, d’Allemagne. Pour s’unir aux voix de ceux qui demandent la paix pour la ville syrienne, il est possible d’envoyer sa signature en ligne », indique la Communauté de Sant’Egidio.
Le fondateur de la communauté a réclamé, dès le 18 juin, la création d’un couloir humanitaire pour sauver les chrétiens d’Alep.
« Il faut sauver les vies humaines et la ville, un tissu séculaire de cohabitation entre Arabes, Arméniens, Kurdes, Turcs, Circassiens, qui faisait d’Alep le symbole du vivre ensemble. On doit surtout arrêter au plus vite un massacre qui dure depuis deux ans. On ne peut plus attendre. Il faut une intervention internationale pour libérer Alep du siège qui la tue chaque jour davantage », a déclaré Andrea Riccardi.
Il en a appelé à un « sursaut de responsabilité de la part de tous les gouvernements impliqués est nécessaire : de la Turquie, rangée aux côtés des rebelles, à la Russie, qui a autorité auprès de Bachar Al-Assad. Sauver Alep vaut plus qu’une affirmation partisane sur la question ! »
« C’est tout de suite qu’il faut mettre en place des couloirs humanitaires et acheminer du ravitaillement pour les civils piégés dans la ville. Puis l’on doit négocier à outrance la fin des combats, en transformant la ville en zone neutre : négocier jusqu’à ce que l’on trouve un accord ! », insite l’ancien minsitre italien.
« Autrement, avec Alep, c’est notre dignité qui sera ensevelie. Une force d’interposition de l’ONU serait opportune. Cela exige certes du temps pour être réalisé, ainsi que la collaboration de la part de Damas. En attendant, les habitants d’Alep meurent. Il faut imposer la paix au nom de ceux qui souffrent. Une sorte d’Alep ville ouverte », a-t-il conclu.