« J’ai appris [au Saint-Siège] l’importance de la transparence », confie M. Ernst von Freyberg, avocat d’affaires allemand, président du Conseil d’administration de l’Institut pour les oeuvres de religion (IOR) du 15 février 2013 au 9 juillet 2014 : l’institut a désormais « atteint la transparence », affirme-t-il.
Alors que la « phase 2 » du processus de réforme de l’institut financier du Vatican a été annoncée hier, 8 juillet, M. Ernst von Freyberg détaille la phase 1 au micro de Radio Vatican.
L’importance de la transparence
Cette phase se caractérise par quatre éléments, explique-t-il : « contrôler tous les comptes ; enquêter sur les cas [de fraude] principaux ; atteindre la transparence ; améliorer les procédures ».
« Ici j’ai appris l’importance de la transparence », témoigne le président sortant, à qui succède le français Jean-Baptiste de Franssu. Il exprime sa conviction que la transparence est désormais « atteinte » : « Nous avions décidé depuis le début que l’avenir de l’IOR dépendrait de la transparence absolue sur nos clients ».
Il souligne que « de nombreuses rumeurs entourant l’IOR n’étaient pas vraies » : « Avec la transparence nous pouvons les faire taire. C’est ce que je retiens de Rome : la transparence comme clé pour faire progresser les institutions. »
M. Ernst von Freyberg exprime sa « joie » d’avoir travaillé au service de l’Église, saluant la participation des experts externes : « Il est impressionnant de voir, lorsque l’Église appelle, lorsque le Saint-Siège appelle, combien d’hommes et de femmes de bonne volonté sont disponibles pour coopérer. »
Contrôle de tous les comptes
Il précise que l’IOR s’est entouré « des meilleurs spécialistes » dans le monde (notamment Promontory financial group) pour « contrôler chaque compte durant 12 mois » : « Après avoir vérifié plus de 16000 comptes, nous savons que seule une petite partie a posé problème. »
« La grande majorité des comptes appartient à des institutions catholiques, congrégations au service du Saint-Siège, diocèses, paroisses : ce sont ceux que nous devons vraiment servir », affirme Ernst von Freyberg.
L’IOR a également « enquêté sur les cas principaux » de fraude : « l’institut a été associé à un certain nombre de scandales et nous voulions connaître les faits pour pouvoir agir » objectivement.
« Nous avons atteint la transparence de façon très simple : nous avons publié nos comptes sur Internet où chacun peut contrôler en détail ce que fait l’IOR avec ses clients et combien d’argent il détient », conclut-il.