Les punitions ne suffisent pas pour devenir meilleur : il faut accompagner, comme Dieu qui « pardonne, prend par la main et aide à avancer sur le chemin de la réinsertion », déclare le pape lors de sa visite à la prison de la ville d’Isernia, dans le cadre de sa journée dans la région italienne du Molise, le 5 juillet 2014.
On ne peut pas « corriger seulement avec des punitions », a dénoncé le pape : « c’est une erreur. Cela ne résout rien ! Mettre les gens en cage parce que s’ils sont dedans, nous sommes en sécurité, cela ne sert pas, cela n’aide pas ».
Certes, a-t-il ajouté, le chemin de la prison « est une souffrance » mais c’est « une souffrance qui purifie, une souffrance avec de l’espérance » car Dieu « pardonne, prend par la main et aide à avancer sur ce chemin de la réinsertion ».
« L’important est de ne pas rester sans bouger », de « marcher, faire un pas tous les jours, avec l’aide du Seigneur » qui « aime toujours » et « ne se lasse pas de pardonner ». Pour le pape, c’est la bonne attitude : « prendre par la main et aider à avancer ».
Il a fait aux prisonniers « une confidence » : « Quand je rencontre l’un de vous, qui est dans une prison, qui chemine vers sa réinsertion, mais qui est détenu, sincèrement, je me pose cette question : pourquoi lui et pas moi ? C’est ce que je ressens. C’est un mystère. »
En effet, a-t-il fait observer, tous les hommes doivent travailler à leur propre réinsertion sociale, que ce soit « chez eux » ou « dans une maison pénitentiaire » : « Nous faisons tous des erreurs dans la vie. Et nous devons tous demander pardon pour ces erreurs et entreprendre un chemin de réinsertion, pour ne plus en faire…. Celui qui dit qu’il n’a pas besoin de faire un chemin de réinsertion est un menteur. »