Pour le président palestinien, Mahmoud Abbas, la visite du pape François à Bethléem est « historique ». Il a lancé un appel à la paix à cette occasion.
Le président Abbas a accueilli le pape François au palais présidentiel de Bethléem, ce dimanche 24 mai, à son arrivée de Jordanie, vers 9 h 08.
Il s’est dit « honoré », ainsi que tous les Palestiniens, et « très heureux » pour la visite du pape dans cette terre « où est né Jésus Christ »,
Il a rendu hommage aux « idées sages » et à la « vision humaine » du pape argentin.
Cette « visite historique » manifeste, a-t-il souligné les « liens d’amitié spirituelle » entre le Palestine et le Vatican.
Il a dit son espérance d’une « négociation pour une paix globale et juste », dans la « sécurité » et la « stabilité » de la région et de ses peuples.
Il a déploré « l’occupation » et ce qu’il appelle « l’agression contre les lieux saints » survenus ces derniers mois et « l’emprisonnement dans prisons israéliennes » de prisonniers palestiniens, notamment de ceux qui font une grève de la faim depuis « plus de 230 jours », alors qu’ils sont en détention « préventive ».
Il a aussi déploré l’exode des habitants, chrétiens et musulmans, affirmant au contraire : « Nous faisons tout pour qu’ils restent dans leurs terres ».
Il a exprimé au pape sa « grande estime » pour sa contribution « pour permettre au peuple d’accéder à la liberté et à l’indépendance », citant en particulier le mur de séparation construit par Israël, et affirmant la nécessité de « ponts de dialogue et de bon voisinage » et de s’éloigner « de tout ce qui sèmerait la haine ». Un message en direction du terrorisme.
Il a demandé la « paix » et la « sécurité » , déplorant aussi que les jeunes des camps de réfugiés se retrouvent « marginalisés ».
Il a déclaré sa disponibilité pour « toute initiative » que le pape pourrait prendre « pour faire que la paix devienne véritable en Terre Sainte » et pour « permettre au peuple de construire son identité dans la paix et la stabilité ». On aurait dit un « oui » anticipé à l’appel que le pape allait lancer au terme de la messe.
Il a aussi adressé à Israël un « message de paix » : « Venez faire la paix basée sur le respect réciproque. »