Le cardinal Braz de Aviz appelle les ordres religieux plus aisés à utiliser leurs biens « pour aider beaucoup plus » les autres religieux et les laïcs. Il leur demande de « renouer les relations avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui ».
Le cardinal João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, a ouvert une rencontre organisée le 19 mai dernier, chez les Missionnaires de la Consolata à Rome, sur le thème "Les défis du pape François aux consacrés".
« Les religieux forment apparemment une des "multinationales" les plus fortes du moment, a-t-il fait observer, il y a des ordres riches qui ont beaucoup d’argent et cet argent devrait être utilisé pour aider beaucoup plus. Ils doivent l'utiliser par exemple en s’ouvrant à des ordres plus pauvres en difficulté, voire à des laïcs et à leur charisme, à leur engagement. »
Invitant les religieux à « renouer les relations avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui », il a insisté : « Il faut un changement de mentalité. Car il est inutile de se mettre au régime si la tête est pleine de graisse. »
« Ne visez que les choses qui comptent vraiment. Engendrez Dieu dans les communautés, afin qu’Il puisse parler. Puis écartez-vous ! Qui se met au centre ne peut trouver Dieu. Seul Dieu doit être au centre », a-t-il poursuivi.
Le cardinal a aussi souhaité « que chaque famille soit une Église et que l’Église soit la famille de chacun ».
Le père Flavio Peloso, supérieur général de la Petite oeuvre de la Divine Providence, est également intervenu en exhortant à « tenir compte davantage du climat actuel, et à faire usage de la tendresse qui, au fil du temps, finira par changer les attitudes et comportements ».
« Le pape veut la conversion et que l’on marche vers Dieu, en allant aux périphéries et à la rencontre de ceux qui sont loin de Dieu. Pour leur amener Dieu, pour Le leur faire connaître. Sortons de l’Église et de nos références personnelles. Allons dans le monde. Allons dans la société. Et faisons-le dans la joie. Aimons et servons », a-t-il encouragé.
En résumé, les intervenants ont proposé « une Église neuve » qui « s’asservit à ses fidèles », une Église « proche et aimante », car « la diversité c’est bien, c’est beau. La diversité est un enrichissement ».
Traduction d'Océane Le Gall avec Anne Kurian