Terre Sainte : raviver la flamme de l'oecuménisme

Les espérances du card. Parolin à l’aube de la visite du pape

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Le cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin espère que la rencontre entre le pape François et le patriarche Bartholomaios en Terre Sainte (22-24 mai) « ravivera la flamme de l’œcuménisme » : « Il devrait y avoir cet esprit d’enthousiasme et cette passion pour l’unité », estime-t-il au micro de Radio Vatican, ce 22 mai 2014.

Trois repères pour le dialogue israélo-palestinien

Selon le cardinal, le pape insistera sur trois points pour le dialogue israélo-palestinien : « D’un côté, le droit d’Israël à exister et à jouir de la paix et de la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues sur la scène internationale »

D’un autre, « le droit du peuple palestinien à avoir une patrie, souveraine et indépendante, le droit de se déplacer librement, le droit de vivre dans la dignité ».

Enfin, « la reconnaissance du caractère sacré et universel de la ville de Jérusalem, de son patrimoine culturel et religieux, c’est-à-dire comme un lieu de pèlerinage des fidèles des trois religions monothéistes ».

Raviver la flamme de l’oecuménisme

Le cardinal espère que la rencontre entre le pape François et le patriarche Bartholomaios « ravivera un peu cette flamme, cet enthousiasme pour le cheminement œcuménique » : « Il devrait y avoir cet esprit d’enthousiasme et cette passion pour l’unité qui a été la prière ardente de Jésus au Cénacle, avant sa passion et sa mort. »

Il souligne l’importance du geste public : « le fait que la rencontre entre Paul VI et Athénagoras ait donné une impulsion fondamentale, déterminante à ce cheminement œcuménique nous dit que parfois les gestes servent plus que les mots, qu’ils sont plus éloquents que les mots ».

« Le fruit de la rencontre du pape avec les différentes réalités qui vivent sur cette terre particulièrement éprouvée » sera « un fruit de paix », estime-t-il : « J’espère vraiment que les fruits pourront aider tous les responsables et toutes les personnes de bonne volonté à prendre des décisions courageuses sur la voie de la paix. »

La mission des chrétiens de Terre Sainte

Pour le cardinal, le pèlerinage sera aussi « un moment de joie et de réconfort pour tous les chrétiens qui vivent en Terre Sainte ».

« Le pape veut souligner deux choses », poursuit-il : tout d’abord, « que ces chrétiens sont des pierres vivantes et que, sans leur présence, la Terre Sainte et les Lieux saints eux-mêmes risquent de se transformer en musées. En revanche, leur présence assure qu’il y a une communauté chrétienne vivante et une présence vivante du Seigneur ressuscité ».

Le pape veut aussi mettre en relief « le rôle des chrétiens du Moyen-Orient et de Terre Sainte dans les sociétés où ils vivent, dans les pays où ils vivent : un rôle fondamental ». En effet, les chrétiens « veulent se mettre sincèrement à la disposition de leurs concitoyens pour construire ensemble une patrie libre, juste et démocratique ».

Avec Constance Roques pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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