Santé : le Saint-Siège encourage l'allaitement maternel

Y compris en public, par Mgr Zimowski

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Le Saint-Siège encourage l’allaitement maternel, y compris en public et en milieu de travail : c’est le plaidoyer de Mgr Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé.

Mgr Zimowski est intervenu lors de la 67e Assemblée mondiale de la santé (19-24 mai), hier, 21 mai 2014, à Genève, en tant que chef de la délégation du Saint-Siège.

L’archevêque s’est réjoui que l’allaitement maternel soit considéré comme un « objectif mondial » dans la stratégie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qu’il soit proposé « comme un indicateur clé pour le suivi des progrès ».

« L’allaitement maternel est une protection importante contre la malnutrition des enfants et doit donc être protégé et promu dans le cadre des soins de santé primaire », a-t-il expliqué : concrètement, le Saint-Siège souhaite qu’il soit « garanti par les lois régissant la pratique en milieu de travail » et qu’il soit accepté « même en public ».

« Contrairement à beaucoup qui dénigrent ouvertement les mères qui choisissent d’allaiter leurs enfants en public, le pape François, lors d’une célébration de baptême dans la chapelle Sixtine en janvier dernier, a encouragé les mères à ne pas hésiter à allaiter leurs enfants s’ils avaient faim », a rappelé Mgr Zimowski (cf. Zenit du 12 janvier 2014).

L’archevêque a aussi salué « les efforts déployés » en faveur des personnes autistes, afin « d’atténuer les souffrances de nombreuses familles, qui ont souvent à assumer seules le fardeau émotionnel et économique de leur responsabilité envers les enfants atteints ».

Il a annoncé la contribution du Saint-Siège sur ce thème, avec une conférence internationale organisée par le dicastère au Vatican du 20 au 22 novembre 2014.

Le Saint-Siège a exprimé également ses préoccupations pour « l’impact dévastateur du bouleversement climatique », qui affecte profondément la santé en atteignant « l’air pur, l’eau potable, la nourriture suffisante et nutritive, le logement décent ».

Non seulement les conséquences du bouleversement climatique vont se poursuivre dans l’avenir, mais elles « agiront principalement en aggravant les problèmes de santé qui existent déjà », a-t-il dénoncé.

Mgr Zimowski a fait observer que « les urgences liées au climat provoquaient plus de souffrance et de perte personnelle chez ceux qui vivent dans la pauvreté », car « il ne peuvent pas se permettre des structures de protection contre les forces extrêmes de la nature » et ils n’ont « pas de ressource pour organiser des abris temporaires et d’autres nécessités de base une fois leurs maisons endommagées ou détruites ».

Evoquant « les populations actuellement les plus touchées par les maladies liées au climat », il a invité à « regarder au-delà des questions médicales, économiques et purement scientifiques pour se retrouver face à face avec les personnes ».

Il s’agit de « repenser le chemin » avec « une plus grande solidarité pour éviter ou, au moins atténuer l’impact du bouleversement climatique sur nos frères et sœurs les plus vulnérables à travers le monde ».

« La défense de la vie et la promotion de la santé, en particulier chez les peuples les plus pauvres et en développement, seront simultanément la mesure et le critère de base de l’horizon écologique, tant au niveau régional et mondial », a-t-il ajouté en citant Jean-Paul II (Discours aux participants au congrès sur « Environnement et Santé » 24 mars 1997).

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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