"Qui sommes-nous pour fermer des portes ?"

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L’Esprit-Saint fait des choix impensables, homélie du 12 mai 2014

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« L’Esprit-Saint guide l’Église. Et il fait des choix impensables… » souligne le pape qui invite à « la docilité à l’Esprit-Saint » : « qui sommes-nous pour fermer les portes ? »

Durant la messe de ce 12 mai 2014 à Sainte-Marthe, le pape a commenté la première lecture, où l’apôtre Pierre doit justifier sa conduite après avoir mangé avec des païens (Ac 11,1-18).

Une crise interne que le pape évoque avec humour : « C’était quelque chose que l’on ne pouvait pas imaginer. Si demain, une expédition de martiens verts, avec un long nez et de grandes oreilles, comme les dessinent les enfants… débarquait et si certains d’entre eux disaient : ‘Mais je veux être baptisé’. Que se passerait-il ? »

Pourtant, « l’Esprit-Saint, présence vivante de Dieu dans l’Église, qui guide l’Église… fait des choix impensables ! Pour reprendre une parole de saint Jean XXIII : c’est l’Esprit-Saint qui met l’Église à jour, et la fait avancer. Toujours plus, au-delà de ses limites, toujours plus loin ». 

L’apôtre Pierre répond ainsi aux critiques : « S’ils ont reçu de Dieu le même don que nous, en croyant au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je, moi, pour empêcher l’action de Dieu ? ».

« Quand le Seigneur nous montre la route, qui sommes-nous pour dire : ‘Non, Seigneur, ce n’est pas prudent ! Non, faisons ceci’… Et Pierre, dans ce premier diocèse d’Antioche prend cette décision : ‘Qui suis-je, moi, pour mettre des empêchements ?’. »

Le pape y voit « une belle parole pour les évêques, pour les prêtres et aussi pour les chrétiens. Mais qui sommes-nous pour fermer les portes ? Dans l’Église primitive, et jusqu’à aujourd’hui, il y a ce ministère des portiers. Et que faisait le portier ? Il ouvrait la porte, il recevait les gens, il les faisait passer. Mais il n’a jamais été celui qui ferme la porte, jamais ! ».

Le pape a conclu en invitant à « demander au Seigneur la grâce de la docilité à l’Esprit-Saint. La docilité à cet Esprit qui parle au cœur, qui parle dans les circonstances de la vie, dans la vie ecclésiale, dans les communautés chrétiennes, qui parle sans cesse ».

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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