Le Saint-Siège exprime sa « compassion » envers les quelque 200 jeunes lycéennes nigérianes victimes de rapt et son « horreur » pour « les humiliations incroyables qui leur sont infligées ».
Le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a en effet évoqué l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles, âgées de 12 à 18 ans, par le groupe terroriste Boko Haram, au lycée de Chibok, dans l’État de Borno – nord-est du Nigeria – le 14 avril 2014.
Certains parmi elles sont parvenues à s’échapper – 53 selon la police – mais plus de 200 sont encore prisonnières. Dans une vidéo rendue publique, Abubakar Shekau, chef de Boko Haram, déclare que les jeunes filles seront mariées de force ou rendues esclaves.
« La négation du respect de la vie et de la dignité des personnes, y compris les plus innocentes, vulnérables et sans défense, exige la plus ferme des condamnations », déclare le P. Lombardi.
Il exprime la « compassion pleine de tristesse » du Saint-Siège pour les victimes et « l’horreur pour les souffrances physiques et spirituelles, les humiliations incroyables qui leur sont infligées ».
Cette action, ajoute-t-il, « vient s’ajouter aux autres formes horribles de violence qui caractérisent depuis longtemps l’activité de ce groupe au Nigeria ».
« Nous nous unissons aux nombreux appels pour leur libération et pour leur retour à des conditions de vie normales », conclut-il, exprimant l’espoir que le Nigeria « trouve la voie pour mettre fin à une situation de conflit et de terrorisme odieux, source d’incalculables souffrances ».
La communauté internationale se mobilise pour tenter de retrouver les lycéennes, à l’instar du mouvement nigérian baptisé ‘Bring back our girls’ (‘Ramenez nos filles’).
Dimanche, 20 avril, lors de son message Urbi et Orbi, le pape François a prié pour la fin du terrorisme au Nigeria : « Nous t’implorons, qu’un terme soit mis aux affrontements en République Centrafricaine et que s’arrêtent les atroces attentats terroristes dans certaines zones du Nigeria ainsi que les violences au Sud Soudan. »
Avec une traduction d’Océane Le Gall