Le martyrologe romain fait mémoire, le 28 février, d’un saint Romain français, moine ermite et abbé (390-463), saint patron du Jura.
Le jeune Romain commença son expérience monastique au monastère de Ainay, près de Lyon, à l’époque où le monastère fondé à Tours par saint Martin suscitait des fondations dans toute la Gaule.
Mais il obtint ensuite la permission de vivre en ermite, muni de sa seule Bible et d’outils de travail, dans les solitudes du Jura : il avait 35 ans. Il se construisit une cabane au lieu-dit Condadiscone (Condat) – aujourd’hui Saint-Claude – et espérait y vivre à l’imitation des anachorètes de la Thébaïde égyptienne.
Or, il fut bientôt rejoint par son frère cadet, Lupicin, devenu veuf, et cinq compagnons. C’est ainsi qu’ils fondèrent un monastère qui compta bientôt 150 moines et plus tard l’abbaye Saint-Oyend, à Laucone.
La fratrie s’encourageait sur le chemin de lasainteté et de l’maur du Christ plus que tout. En effet, les deux frères fonderont un autre monastère à La Beaume – aujourd’hui Saint-Romain-de-la-Roche -, pour leur sœur et ses compagnes : une centaine de moniales.
Romain recevra l’ordination sacerdotale des mains de l’évêque saint Hilaire d’Arles.