L’Autorité d’information financière du Saint-Siège et de la Cité de l’Etat du Vatican (AIF) a signé un accord avec deux unités d’information financière – de l’Australie et de Chypre -, vendredi dernier, 21 février, pour mieux lutter contre le blanchiment d’argent sale et contre le financement du terrorisme,indique le Saint-Siège.
Les accords ont été signés par le directeur de l’AIF, M. René Brülhart. En tout, jsuqu’ici, 9 accords ont été signés, et d’autres accords devraient intervenir dans les semaines à venir, ajoute le Vatican.
Il s’agit d’une part d’un « memorandum » d’accord avec l’Australian Transaction Reports and Analysis Centre (AUSTRAC).
Au cours d’une rencontre avec l’Egmont Working Group à Budapest, la semaine passée, un memorandum a été également signé avec l’Unité d’information financières de la République de Chypre, appelée « Unité pour la lutte contre le blanchiment d’argent » (MOKAS).
Le Vatican précise que le « Memorandum d’entente » est un « instrument standard pour formaliser la coopération et l’échange d’information financière pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme à travers les frontières et il est signé par les autorités compétentes des deux pays intéressés ».
Il est rédigé sur le « modèle de Mémorandum d’entente préparé par l’Egmont Group, l’organisation globale des Unités d’information financière nationales, et contient des clauses sur la réciprocité, les utilisations permises de l’information, et la confidentialité », précise la même source.
Pour M. Brülhart, « ces nouveaux memoranda renforcent l’insertion de l’AIF dans le cadre international et ils représentent un engagement fort du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican dans l’initiative, à un niveau mondial, dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ».
Il ajoute : « Ces signatures soulignent les relations fructueuses avec nos homologues internationaux et favorisent nos efforts conjoins ».
L’AIF a été instituée par le pape Benoît XVI le 30 décembre 2010, afin de mettre le Vatican et le Saint-Siège en conformité avec les normes internationales : "La paix, malheureusement, est aujourd'hui menacée, notamment par l'usage inapproprié du marché et de l'économie et celle, terrible et destructrice, de la violence du terrorisme", déplorait Benoît XVI en préambule de sa loi. Pour le Vatican, il s'agissait de faire preuve de "transparence", d'"honnêteté" et de "responsabilité".
Elle est devenue membre de l’Egmont Group en juillet 2013. Elle a signé des accords avec les unités d’information financière de 9 pays : Chypre et l’Australie, les Etats Unis, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Slovénie, les Pays-Bas et l’Allemagne.
C’est l’Autorité compétente du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican pour la lutte contre le blanchiment d’argent sale et le financement du terrorisme.