Le pape François a rencontré 19 détenus des prisons italiennes de Pise et Pianosa, à la maison Sainte-Marthe du Vatican, mercredi 20 février, avant l’audience, rapporte L’Osservatore Romano en italien du 20 février 2014. Il a écouté et encouragé le parcours spirituel de chacun.
Le pape est resté avec eux plus de quarante de minutes, les écoutant l’un après l’autre: « le pape a prié avec eux et pour eux, et il les a bénis devant l’image de la Vierge qui défait les nœuds, qui lui est particulièrement chère, en expliquant l’origine de sa dévotion ».
Il a écouté chaque détenu. Pour l’un d’eux qui lui avait remis une lettre personnelle, il a eu des « paroles de miséricorde et de pardon ».
Le groupe était en pèlerinage à Rome dans le cadre d’un parcours spirituel avec les deux aumôniers les pères Roberto Filippini et Luigi Gabriellini.
La veille, ils avaient participé à une messe célébrée dans la crypte de la basilique vaticane par Mgr Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode des évêques.
Informé de leur présence, le pape avait voulu les rencontrer personnellement et il les a accueillis ainsi que le directeur de la prison de Pianosa, les officiers de surveillance, les surveillants, et ceux qui apportent un soutien spirituel aux prisonniers.
Mgr Baldisseri a évoqué une rencontre de « très belle et émouvante »: le pape François a voulu « saluer et bénir un par un » les détenus et il les a « beaucoup encouragés ». Ce geste du pape, a-t-il commenté, a été un geste de « grande paternité vis-àvis de personnes engagées dans un parcours spirituel ».
Un geste qui n’est pas passé inaperçu alors que l’Italie, sommée par la Cour européenne des droits de l’homme, en janvier 2013, de remédier au surpeuplement des prisons, est divisée sur les mesures alternatives à prendre.
L’Italie est troisième en Europe pour le surpeuplement, après la Serbie et la Grèce, avec 147 détenus pour chaque 100 places. Le pays est également le troisième, après l’Ukraine et la Turquie, pour le nombre de détenus en attente d’un jugement, indique le Conseil de l’Europe.
Avec uen traduction d’Océane Le Gall
