« Cela fait combien de temps que tu n’y es pas allé? Courage, va te confesser! Ne perd pas une journée de plus, vas-y, et le prêtre sera bon »: c’est l’exhortation du pape François lors de l’audience générale de ce mercredi 19 février, place Saint-Pierre, en présence de quelque 20.000 personnes. Une catéchèse toute consacrée au sacrement de la péintence et de la réconciliation. Le pape a souligné que c’est le lieu de l’expérience de la « miséricorde infinie de Dieu ».
Le pape a affronté les principales objections et les principaux obstacles à la confession sacramentelle. Tout d’abord, la difficulté de se confesser à quelqu’un: le pape François a montré qu’au contraire, cela a des avantages.
« Dans la célébration de ce sacrement, a-t-il expliqué, le prêtre ne représente pas seulement Dieu mais toute la communauté, qui se reconnaît dans la fragilité de chacun de ses membres, qui est émue en entendant son repentir, qui se réconcilie avec lui, lui redonne courage et l’accompagne sur son chemin de conversion et de maturation humaine et chrétienne. On peut dire : je ne me confesse qu’à Dieu. Oui, tu peux dire à Dieu « pardonne-moi » et lui dire tes péchés, mais nos péchés sont aussi contre nos frères, contre l’Église. C’est pour cela qu’il est nécessaire de demander pardon à l’Église, à nos frères, dans la personne du prêtre. »
Autre objection: « « Mais, Père, j’ai honte… ». La honte aussi est bonne, c’est sain d’avoir un peu honte, parce qu’avoir honte est salutaire. Dans mon pays, quand quelqu’un n’a pas honte, on dit qu’il est « sans vergogne », un « sin verguenza ». Mais la honte aussi nous fait du bien, parce qu’elle nous rend plus humbles et le prêtre reçoit cette confession avec amour et tendresse et il pardonne au nom de Dieu. »
Au contraire, la confession à quelqu’un qui a reçu ce ministère fait du bien: « D’un point de vue humain aussi, pour se soulager, il est bon de parler avec son frère et de dire au prêtre ces choses qui pèsent tellement sur mon cœur. Et on sent qu’on s’épanche auprès de Dieu, auprès de l’Église, auprès de notre frère. N’ayez pas peur de la confession ! Quand on fait la queue pour se confesser, on sent tout cela, et la honte aussi, mais après quand la confession est terminée, on sort libre, grand, beau, pardonné, blanc, heureux. C’est cela qui est beau dans la confession ! »
Le pape a proposé cet exémen de conscience: « Je voudrais vous demander – mais ne le dites pas à voix haute, que chacun réponde dans son cœur – quand est ce que tu t’es confessé, quand est-ce que tu t’es confessée pour la dernière fois ? Que chacun réfléchisse… Il y a deux jours, deux semaines, deux ans, vingt ans, quarante ans ? Que chacun fasse le compte, mais que chacun se dise : quand est-ce que je me suis confessé pour la dernière fois ? Et s’il y a longtemps, ne perd pas une journée de plus, vas-y, et le prêtre sera bon. »
Il a fait observer que dans le ministre ordonné, le Christ qui est présent: « C’est Jésus qui est là, et Jésus est meilleur que les prêtres, Jésus te reçoit, te reçoit avec beaucoup d’amour. Sois courageux et va te confesser ! »
Le pape a conclu sur la joie de Dieu qui fait miséricorde, en disant que le sacrement de la confession, « c’est l’étreinte de l’infinie miséricorde du Père »: « chaque fois que nous nous confessons, Dieu nous serre dans ses bras, Dieu fait la fête ! »