Le martyrologe romain fait mémoire, ce lundi 10 février, de la bienheureuse espagnole Eusébie Palomino Yenes, vierge (1899-1935), qui voulait "faire résonner la prière dans chaque maison".
Un siècle s’achevait. La jeune Eusébie Palomino Yenes naquit dans une famille espagnole pauvre de Cantalpino, dans la région de Salamanque, le 15 décembre 1899.
A douze ans, elle accompagna sa sœur aînée à Salamanque pour y travailler auprès des enfants. Les Filles de Marie Auxiliatrice lui demandèrent alors de venir aider leur communauté. Mais son désir d’être toute consacrée à Dieu restait secret.
Enfin, le 5 août 1924, elle fut accueillie au noviciat, et désormais elle partagea son temps entre l’étude, la prière et le travail au service de la communauté. Après avoir prononcé ses vœux, elle partit pour le couvent de Valverde del Camino, une petite ville au sud-ouest de la péninsule.
La jeune religieuse transmettait aux enfants du catéchisme sa confiance dans l'Amour miséricordieux du Christ, et la "vraie dévotion" envers la Vierge Marie.
Elle avait un désir profond de “faire résonner la prière dans chaque maison”, et que la Passion du Christ soit honorée par chaque âme.
Mais lorsqu’en 1930 les premiers soubresauts de la Guerre civile commencèrent à moissonner des victimes, elle offrit sa vie à Dieu pour le salut de l'Espagne.
En août 1932, elle tomba gravement malade. La vision des événements sanglants qui déchiraient l'Espagne aggravaient ses souffrances. Le médecin était déconcerté devant une maladie, dont il ne comprenait pas les causes.
Ni la force morale de la bienheureuse ni sa lucidité ne vacillèrent jusqu’à sa mort, dans la nuit du 9 au 10 février 1935.