Les gants de Diego Alves, gardien de but au club de Valence, en Espagne, sont des gants spéciaux : sur leur revers, on peut y voir Notre Dame d’Aparecida, sainte patronne du Brésil. Le joueur ne fait en effet aucun mystère sur sa dévotion à la Vierge, qui « lui donne confiance et sérénité ».
Le jeune Brésilien de 28 ans, d’origine italienne, est un gardien de but doué, ayant réussi la prouesse d’intercepter 12 des 24 tirs au but qu’il a dû parer depuis qu’il est en Espagne (2011). Un record qui le propulse dans les visées de l’équipe de Barcelone.
Diego Alves a fait ses classes dans une école de football à Rio de Janeiro (« Clube de Regatas RP »), puis au « Botafogo SP ». En 2004, le club brésilien « Atletico Mineiro » l’a engagé, puis le club espagnol « Almeria ». Depuis 2011, il est à Valence.
Néanmoins c’est à son style loin des stéréotypes qu’il doit aussi sa réputation : Diego Alves est connu dans son pays pour sa profonde foi chrétienne. Le jour de sa présentation à Valence, assailli par les questions des journalistes, il a confié sans embarras : « La Vierge m’accompagne toujours. Je suis quelqu’un de très religieux et Elle sera toujours avec moi ».
Diego est très attaché à la Vierge d’Aparecida, et ne manque pas, avant chaque match, d’embrasser une petite médaille qui provient du Sanctuaire où le pape François a consacré son pontificat l’été dernier (cf. Zenit du 24 juillet 2013).
« C’est un cadeau de ma tante, qui était très religieuse, à un moment où je vivais des choses très difficiles dans ma vie», a-t-il expliqué au cours d’une rencontre avec de jeunes catholiques d’Espagne.
« Elle me l’a offerte et m’a apporté beaucoup de réconfort. J’ai vécu beaucoup de belles choses et j’ai commencé à mieux connaître la Vierge ». La Vierge est aussi dessinée sur ses gants de gardien : « je l’ai toujours sur moi, à tous les matchs, ça me donne confiance et sérénité ».
Comme la Vierge d’Aparecida, la famille de Diego a joué un rôle déterminant dans sa carrière : « La famille est la plus grande et la plus importante des certitudes que nous ayons. Pour moi cela a été le fondement de tout. Si je suis ici et que j’ai la tête sur les épaules, c’est grâce à ma famille ».
Dans le monde du ballon, sa foi n’est pas isolée : nombreux sont ceux (sud-américains, mais pas seulement) qui font partie des « Athlètes du Christ », une association d’inspiration évangélique. On connaît aussi la foi de l’attaquant paraguayen Roque Santa Cruz, et celle Jesus Navas, un pilier de l’équipe nationale espagnole, qui porte des protège-tibias sur lesquels est écrit « Dieu est amour ».
En Italie, la foi de Javier Zanetti est bien connue. Le capitaine de l’Inter a créé la fondation « Pupi », en soutien aux pauvres de son pays d’origine, l’Argentine. Un autre argentin, l’ancien footballeur Abel Balbo, est lui très attaché à la Vierge argentine de Lujan : il portait un brassard à son effigie, lorsqu’il était capitaine de l’équipe de Rome.
Traduction d’Océane Le Gall