Le pape appelle à renverser la vapeur des relations humaines en passant du « homo homini lupus / l’homme est un loup pour l’homme » au « homo homini frater / l’homme est un frère pour l’homme » : c’est en substance ce qu’a souligné Mgr Toso, en présentant le message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier 2014).

Mgr Mario Toso, S.D.B., secrétaire du Conseil pontifical « Justice et Paix » et M. Vittorio Alberti, Official du dicastère, ont présenté le message du pape François intitulé « La fraternité, fondement et route pour la paix », ce matin, 12 décembre, au Vatican.

Une force créative

Pour Mgr Toso, « la fraternité est un donné de fait, une dimension constitutive de l’homme que l’on pourrait définir comme ‘homo homini frater’ ».

Mais elle est aussi davantage : elle est « un principe moral pour les comportements… une force imaginative et créative pour innover dans les institutions, les législations et les politiques nationales et internationales ».

« Sans la fraternité il est plus difficile d’accepter et d’harmoniser les légitimes différences, de vivre le pardon et la réconciliation », a-t-il ajouté. Et aujourd’hui « les situations d’inégalité, de pauvreté, d’injustice, exigent un supplément de fraternité pour être éradiquées ».

Le Christ mondialisé

Lorsque la fraternité est « privée de référence à la Transcendance, elle ne peut exister », a aussi mis en garde Mgr Toso : « Les personnes et les sociétés qui écartent Dieu peuvent difficilement vivre comme fils et filles d’un même Père. Sans la paternité de Dieu les hommes sont des orphelins et vivent en étrangers les uns par rapport aux autres ».

« L’accomplissement de la fraternité, c’est le Christ », a-t-il poursuivi : « le Christ ‘mondialisé’ représente la cause première de la fraternité universelle, qui ne met pas de barrières à celui qui appartient à un autre peuple, à une autre race, à une autre foi. »

« La fraternité est fondamentale pour la paix sociale, car elle crée un équilibre entre liberté et justice, entre responsabilité personnelle et solidarité, entre bien personnel et bien commun ». Elle permet de « dépasser le ‘divorce’ entre classes dirigeantes et citoyens » et de « vaincre la corruption et l’illégalité, à tous les niveaux de la vie sociale », a conclu Mgr Toso.