Pour ce 4e Dimanche de l’Avent, voici quelques notes pour la méditation des lectures de la messe (extraites d’un Lectio Divina du Mouvement Regnum Christi).
Explication des lectures
Alors que les puissances étrangères menacent les portes de Jérusalem, Isaïe prédit au Roi Achaz que Dieu n’abandonnera pas la maison de David : il annonce la naissance de l’Emmanuel, « Dieu avec nous », qu’une vierge mettra au monde et sur lequel l’espérance du peuple peut se reposer.
Le Psaume proclame la grandeur de Dieu et rappelle que seuls les justes pourront s’en approcher tandis que Paul, mis à part pour annoncer au monde la Bonne Nouvelle du Christ, fils de David qui est Fils de Dieu promis par les prophètes, doit le transmettre à tous pour rassembler le peuple saint : l’Eglise.
L’Evangile de Matthieu relie l’origine de Jésus à la prophétie d’Isaïe et relate le trouble profond de Joseph devant le mystère de la génération de Jésus par l’Esprit Saint dans le sein de Marie. Au cours d’un songe, un ange lui demande d’accepter la paternité de cet enfant et de l’appeler Jésus, « le Seigneur sauve », comme il avait été demandé à Marie.
Pour la méditation :
La prophétie d’Isaïe se heurte à l’attitude négative et orgueilleuse du Roi Achaz qui refuse de croire à la réalisation de la promesse de Dieu. Face à cette réaction, on trouve celle de Paul, l’apôtre qui a rencontré le Christ sur la route de Damas : il DOIT annoncer ce dont il a été témoin… Dans une méditation récente, le Pape François explique qu’aujourd’hui, chacun d’entre nous, là où il se trouve, reçoit cette « grâce et mission » et peut prendre exemple sur l’humilité et la docilité de Joseph, le juste, alors même que ses projets les plus chers seraient remis en question.
Jésus est déjà présent : présence discrète et cachée dans le sein de Marie, mais présence de Dieu au plus intime de chacun de nous grâce à la voix de notre conscience, présence aussi dans chacune de nos vies, présence dans et par les sacrements, présence que seul un cœur attentif peut percevoir.
Cette présence est le centre de toute la Révélation et ce nom est pour chacun de nous: Jésus, « Dieu sauve » : il nous sauve de notre péché ; Emmanuel « Dieu avec nous » grâce à l’Incarnation autour de laquelle tourne toute la vie de l’Eglise. Au sujet de cet évènement, Saint Jean Chrysostome a écrit
« L’ange ne dit pas que tout cela est arrivé pour accomplir ce qu’Isaïe a dit, mais il dit que tout cela arriva pour que s’accomplisse ce qui avait été dit par le Seigneur à travers le prophète. La bouche était bien celle d’Isaïe, mais la prophétie venait d’en haut, de Dieu. Que disait-elle donc, cette prophétie ? Voici, la vierge concevra et mettra au monde un fils, et on l’appellera Emmanuel, ce qui veut dire « Dieu avec nous ». Pourquoi, me demanderez-vous, ne lui est-il pas donné le nom d’Emmanuel, mais celui de Jésus Christ ?… »[1]
Prière: Seigneur Jésus, ouvre nos yeux à ta présence cachée
Résolution : Laisser aux pieds de la crèche mes préoccupations secondaires et ne penser qu’à ce Dieu qui s’est fait enfant. On peut aussi lire l’analyse de la Commission Biblique Pontificale qui est donnée avec cette Lectio Divina.
[1] Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l’évangile de Matthieu, 5, 2-3 (traduction personnelle).