Le pape François autorise la Congrégation pour les causes des saints à publier douze décrets concernant un miracle, deux martyrs en Birmanie (donc trois prochaines béatifications), et dix baptisés qui ont vécu en chrétiens les vertus humaines et chrétiennes, dont une Canadienne, et un Français. Et un trappiste italien mort à Beyrouth.
Le pape a en effet reçu à ce sujet, ce lundi matin au Vatican le préfet de ce dicastère, le cardinal Angelo Amato, sdb.
Un miracle reconnu
Un miracle est reconnu comme dû à l’intercession d’une Italienne, Mère Giovannina Franchi (1807 – 1872), fondatrice des Soeurs infirmières de l’Addolorata, ce qui est, après la reconnaissance des « vertus héroïques », la condition nécessaire à une béatification.
Deux martyrs en Birmanie
Le pape reconnaît que la mort du P. Mario Vergara, prêtre missionnaire italien du PIME, et Isidore Ngei Ko Lat, catéchiste birman, en 1950, est advenue « en haine de la foi », en d’autres termes, ils sont morts martyrs, ce qui ouvre la voie à leur béatification : pas d’autre miracle nécessaire, selon le doit canon.
Dix chrétiens héroïques
Dix décrets reconnaissent que dix baptisés ont vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon cohérente avec l’Evangile, c’est—à-dire de façon « héroïque ». Il faudra ensuite un miracle pour ouvrir la porte à leur béatification.
En tout, ils viennent de 7 pays – Canada, France, Hongrie, Allemagne, Espagne, Italie et Porto-Rico – et ils ont vécu en majorité (6) au XXe s. et aux XVIIIe et XIXe s. (4).
Un seul laïc, de Porto-Rico: Rafael Cordero y Molina (1790 – 1868), laïc, passionné d’éducation, fondateur de nombreuses écoles, malgré son handicap social : il était mulâtre.
La moitié (5) sont des religieuses :
– une Canadienne : Mère Rosalie Cadron-Jetté (1794 – 1864), fondatrice des Soeurs de la Miséricorde ;
– une Espagnole : Maria Rosa Teresa Gay Tibau (1813 – 1884), fondatrice des Religieuses de Saint-Joseph de Girone
– trois Italiennes : Mère Maria Oliva Bonaldoa (1893 – 1976), fondatrice des Filles de l’Eglise ; Mère Orsola Maria Mezzini (1853 – 1919), supérieure des Soeurs de la Petite Mission (au service des sourds-muets) ; et Mère Maria Scolastica (au siècle: Orsola Maria Rivata, 1897 – 1987), première supérieure des Disciples du Divin Maître.
Quatre sont des prêtres (un diocésain, trois religieux) :
– un Français né dans l’Ariège et mort à Toulouse : le P. Maurice Garrigou (1766 – 1852), fondateur de l’Institut Notre Dame de Compassion ;
– un Allemand: le P. Klemens (au siècle, Vincenz Fühl, 1874 – 1935), Augustin, missionnaire au Pérou ;
– un Hongrois: le P. Marcel du Mont Carmel (au siècle, Boldizsar Marton, 1887 – 1966), des Carmes déchaux ;
– un Italien: le P. Romano Bottegal (1921 – 1978), Trappiste, mort à Beyrouth.