Une attente remplie d'espérance

3e Dimanche de l’Avent, année A : lectio divina

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Pour le 3e Dimanche de l’Avent, voici quelques notes pour la méditation des lectures de la messe (extraites d’une Lectio Divina du Mouvement Regnum Christi).

Explication des lectures : Le thème de ce dimanche est celui de l’attente remplie d’espérance :

Chaque verset du texte du Prophète Isaïe est un véritable « hymne à la joie » « Confiance… le Seigneur va intervenir, changer ce désert en lieu d’abondance, soutenir et guérir ceux qui défaillent, les faire revenir à Jérusalem, offrir à tous le salut… ».

De même, saint Jacques recommande-t-il la patience aux premières communautés : « le Seigneur va venir, il ne faut pas céder aux difficultés dans la communauté (ne gémissez pas les uns contre les autres) mais prendre exemple sur les prophètes, comme Isaïe, qui ont annoncé la venue du libérateur malgré l’obscurité régnante. »

Pistes de méditation sur l’évangile : Dans la solitude de sa prison, le Précurseur ne reconnaît pas dans le profil de Jésus le Messie qu’il attendait : ce prédicateur ambulant qui se met du côté des plus faibles, qui passe le plus clair de son temps à guérir les affligés, qui s’entoure de disciples d’un profil plutôt banal… serait-il celui « qui baptisera dans l’Esprit Saint et le feu, qui brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas » ? Au fond de son cachot, le doute s’installe : ce Jésus est-il vraiment Celui que les Écritures ont annoncé ?

La réponse de Jésus, hier et aujourd’hui : Notre Seigneur montre aux disciples de Jean les œuvres de miséricorde qu’il accomplit à cette époque sur les routes de Galilée : des faits concrets qui manifestent son identité de Messie et son règne de paix qu’Isaïe avait annoncé.

Mais ce ne fut pas la seule réponse de Jésus : il ne s’est pas contenté de soigner extérieurement les misères de l’homme… Il a voulu prendre sur lui toute la misère du monde, il s’est offert jusqu’à la mort pour rendre la vie aux opprimés. À la passion de Jean dans sa prison, il répond par sa propre Passion sur la croix. C’est ce qu’exprime bien saint Ambroise :

« Enfin le Seigneur, sachant que sans l’Évangile personne ne peut avoir une foi plénière – car si la foi commence par l’Ancien Testament, c’est dans le Nouveau qu’elle s’accomplit – n’éclaire pas les questions qu’on lui pose sur lui-même par des paroles, mais par des faits. « Allez, dit-il, rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les sourds entendent, les lépreux sont purifiés, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres« . Pourtant ce ne sont encore là que des exemples mineurs du témoignage apporté par le Christ. Ce qui fonde la plénitude de la foi, c’est la croix du Seigneur, sa mort, son ensevelissement. Et c’est pourquoi, après la réponse que nous avons citée, il dit encore: « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! » En effet, la croix pourrait provoquer la chute des élus eux-mêmes, mais il n’y a pas de témoignage plus grand d’une personne divine, il n’y a rien qui paraisse davantage dépasser les forces humaines que cette offrande d’un seul pour tous: par cela seul, le Seigneur est celui que Jean a désigné: Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »[1]

Résolution : Je chercherai à prendre conscience des misères de ceux que je côtoie et, tout en essayant de soulager une de ces misères, je les porterai devant Jésus dans la prière.

L’intégralité de la Lectio Divina est disponible en ligne.

[1] Saint Ambroise, commentaire sur l’évangile de Luc, 5, 109 (SC 45).

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Nicolas Bossu

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