Le martyrologe romain fait mémoire de saint Jean le Silentiaire ou l’Hésychaste, évêque (454-558), et cette date est un signe fraternel.
En effet, dans le nouveau martyrologe romain, Jean le Silentiaire est inscrit au 7 décembre, pour le fêter à la même date que les orthodoxes. Une date choisie donc par sentiment œcuménique, alors que l’on ne connaît pas la date de sa mort, de sa « naissance au ciel ».
Arménien de Nicopolis, il n’avait pas vingt ans lorsqu’il fonda un premier monastère, sur les deniers de son héritage. Puis il fut appelé à être évêque de Colonie. Pourtant, il renonça à sa charge au bout de dix ans, pour éviter d’entrer en conflit avec son beau-frère qui n’était autre que le gouverneur du pays.
Il se retira alors comme humble serviteur de ses frères au monasère – la laure – de Saint-Sabas, ou Mar Saba, aux portes de Jérusalem.
Il y achève ses jours à 104 ans, après 76 années de vie monastique dans une rude solitude et un extraordinaire silence, ce silence qui habite le désert de Juda.