« L’avenir réside dans la coexistence respectueuse des diversités, et non dans l’homologation d’une pensée unique théoriquement neutre », estime le pape François devant les participants à la plénière du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Il a plaidé pour la liberté religieuse.

Le dicastère était en effet réuni en assemblée plénière du 25 au 28 novembre et ses membres ont rencontré le pape ce matin, 28 novembre 2013, au Vatican.

Le pape François a encouragé à « vaincre la peur » et à « être toujours prêts à faire le premier pas, sans [se] laisser décourager devant les difficultés et les incompréhensions » dans le dialogue interreligieux.

Mais il a aussi invité à surmonter une autre peur, typique des sociétés sécularisées : « la peur des traditions religieuses différentes et de la dimension religieuse comme telle ».

« La religion est vue comme quelque chose d’inutile ou de carrément dangereux ; parfois, on voudrait que les chrétiens renoncent à leurs convictions religieuses et morales dans l’exercice de leur profession », a-t-il fait observer.

« Selon une idée répandue, la coexistence ne serait possible qu’en cachant sa propre appartenance religieuse, se rencontrant dans une sorte d’espace neutre, privé de références à la transcendance », a-t-il ajouté.

Le pape s’est opposé à cette « fraternité ‘de laboratoire’ » : « L’avenir réside dans la coexistence respectueuse des diversités, et non dans l’homologation d’une pensée unique théoriquement neutre ».

Il s’agit pour le croyant d’avoir « le courage et la patience d’aller à la rencontre de l’autre » en étant « lui-même » car il n’est pas possible « de construire une société qui soit une authentique maison commune tout en imposant de mettre de côté ce que chacun considère comme la part intime de son être ».