Le cardinal Vegliò exprime la sollicitude de l’Eglise pour les migrants victimes de trafic en essayant de rejoindre l’Union européenne.
Le cardinal Antonio Maria Vegliò, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, est intervenu à l’Institut Théologique de Lviv, le 24 novembre 2013.
Le cardinal était en effet en visite pastorale en Ukraine, à l’invitation de l’archevêque métropolite de Lviv des Latins, Mgr Mieczyslaw Mokrzycki. Radio Vatican rapporte des extraits de son intervention.
« La migration pour motifs économiques est un phénomène en constante augmentation, au point que l’Ukraine occupe la 5e place dans la liste des pays d’où partent les migrants, après le Mexique, l’Inde, la Fédération Russe et la Chine », a fait observer le cardinal.
Le nombre des citoyens ukrainiens émigrés à l’étranger en raison de leur travail est estimé à 6.600.000. Ces derniers partent en particulier « vers la Fédération Russe, la Pologne, les Etats-Unis, le Kazakhstan, Israël, l’Allemagne, la Moldavie, l’Italie, la Biélorussie et l’Espagne », a-t-il précisé.
L’émigration féminine aussi est « considérable » et elle provoque « souvent la désintégration de la famille », a poursuivi le cardinal.
D’un autre côté, quelque 5.258.000 personnes d’origine étrangères sont aujourd’hui présentes en Ukraine, provenant surtout des pays limitrophes (Moldavie, Géorgie, Afghanistan, Russie et Pakistan).
Si le nombre exact des personnes en situation irrégulière en Ukraine n’est pas connu, il est estimé à 100.000. Il s’agit de personnes « qui essaient d’entrer dans l’Union européenne en franchissant les frontières de l’Ukraine, de la Pologne, de la Slovaquie et de la Hongrie », a précisé le cardinal Vegliò : en effet, « l’Ukraine se trouve au centre d’une des routes principales de la migration irrégulière ».
Cette route « comprend aussi des canaux préoccupants utilisés pour le trafic d’êtres humains », a-t-il dénoncé : les victimes sont « de pauvres gens qui arrivent du Vietnam, du Pakistan, de l’Inde, du Sri Lanka, du Bangladesh, d’Afghanistan, de Chine, du Kurdistan, d’Ouzbékistan, du Tadjikistan et de Tchétchénie ».
L’Eglise exprime son souci pastoral pour « cette route migratoire », route de trafic, qui selon le Conseil de l’Europe, « pose de nombreux problèmes à l’Ukraine ».