Le pape encourage les communautés gréco-catholiques d’Ukraine et de Biélorussie « à construire des ponts de fraternité ».
Le pape a en effet rencontré ce lundi matin, 25 novembre, en la basilique Saint-Pierre, quelque 3 000 pèlerins gréco-catholiques d’Ukraine et de Biélorussie, venus célébrer le 50e anniversaire de la translation à Rome, sous l’autel de saint Basile le Grand de la basilique Saint-Pierre, des reliques de saint Josaphat Kuncewycz (1584-1623), évêque et martyr (cf. Zenit du 24 novembre 2013).
Ils avaient auparavant participé à la Divine Liturgie présidée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, et par l’archevêque majeur de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne, Mgr Sviatoslav Shevchuk, entourés des évêques du synode de cette Eglise.
« Je souhaite que cette communion profonde que vous désirez approfondir chaque jour à l’intérieur de l’Eglise catholique vous aide à construire des ponts de fraternité aussi avec les autres Eglises et communautés ecclésiales en terre ukrainienne et ailleurs, là où vos communautés sont présentes », a déclaré le pape.
Le pape a rappelé que c’est Paul VI qui a fait placer le corps de saint Josaphat sous l’autel dédié à saint Basile le grand, auprès du tombeau de Pierre, le 22 novembre 1963, notamment parce que le saint avait embrassé la vie monastique selon la règle de saint Basile : il s’est même engagé à la « réforme de son Ordre » qui donna naissance à Ordre basilien de saint Josaphat. Mais le pape a aussi souligné qu’il « employa toutes ses forces pour l’union de l’Eglise sous la direction de Pierre, Prince des apôtres » : autre raison de cette translation, auprès de Pierre.
« Chers frères et sœurs, a déclaré le pape, la mémoire de ce martyr nous parle de la communion des saints, de la communion de vie entre tous ceux qui appartiennent au Christ. C’est une réalité qui nous fait goûter à l’avance la vie éternelle, puisqu’un aspect important de la vie éternelle consiste dans la joyeuse fraternité de tous les saints. »
Et d’insister sur ce point : « Tout aspect de notre vie chrétienne peut être animé du désir de construire ensemble, de collaborer, d’apprendre les uns des autres, de témoigner ensemble de la foi. Jésus-Christ, le Seigneur ressuscité, nous accompagne sur ce chemin, il est au centre de ce chemin. Ce désir de communion nous pousse à chercher à comprendre l’autre, à le respecter, et aussi à accueillir et à offrir la correction fraternelle. »
Le pape leur a recommandé de se mettre concrètement à l’école de saint Josaphat : « Chers frères et sœurs, la meilleure façon de célébrer saint Josaphat, c’est de nous aimer les uns les autres et d’aimer et de servir l’unité de l’Eglise. Le témoignage courageux de tant de martyrs d’époque plus récente nous soutient aussi en cela : ils constituent une grande richesse et un grand réconfort pour votre Eglise. »
Après avoir donné sa bénédiction, le pape leur a demandé de « ne pas oublier » de prier pour lui.