Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de saint Philémon et de sa femme, Appia, martyrs (†v.70).
Philémon est connu parce que saint Paul lui a écrit la “lettre à Philémon”, qui appartient au “canon” catholique des Ecritures. C’est la plus brève, et aussi la plus personnelle, des épîtres de saint Paul conservées dans le Nouveau Testament.
Paul y intercède pour Onésime, esclave, fugitif, de Philémon, mais devenu lui aussi chrétien grâce à l’instruction de l’Apôtre auquel il s’est attaché. Paul renvoie Onésime auprès de Philémon mais lui demande de l’accueillir à nouveau « non plus comme un esclave, mais… comme un frère ». Une vraie plaidoirie contre l’esclavage: dans l’épître aux Galates, Paul développe cette idée: “Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Ga 3, 26-29).
Philémon était un riche citoyen de la ville de Colosses, en Phrygie, en Asie Mineure, aujourd’hui en Turquie. Il serait venu à la foi chrétienne par saint Paul, lors de sa prédication à Ephèse ou par le disciple de Paul, Epaphras, qui évangélisa Colosses. Selon la tradition, Philémon affranchit Onésime comme Paul le lui demandait.
Lui et sa femme, Appia – que Paul appelle « ma chère sœur » – , auraient été lapidés à mort pour leur fidélité à Jésus, à Colosses.