C’est ainsi que Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire pour les Rapports avec les Etats, a introduit l’ouvrage du cardinal Bertone, présenté mardi après-midi, 12 novembre, dans la salle du Synode, au Vatican.
« Il s’agit – a précisé Mgr Mamberti – d’un recueil homogène, édité par le professeur Vincenzo Buonomo, qui affronte quelques grands thèmes de l’action diplomatique du Saint-Siège, mais s’arrête aussi aux traits distinctifs de ceux qui ont été les principaux personnages de cette activité, du pape aux représentants pontificaux ».
Certains thèmes constituent le fil rouge de l’action diplomatique du Saint-Siège. Un de ces « fils rouges », a souligné Mgr Mamberti, est « l’édification de la paix »: un des objectifs de la diplomatie pontificale est de « jeter des ponts entre tous les hommes, de sorte que chacun puisse trouver dans l’autre non pas un ennemi, ni un concurrent, mais un frère à accueillir et étreindre ».
Tarcisio Bertone, a relevé Mgr Mamberti, retrace le Magistère des papes à partir de Pie XII, mettant l’accent sur « l’enseignement des papes après 1945, mais surtout sur le renvoi indéclinable de celui-ci à l’Evangile de la paix et à une « métaphasique de la paix » fondée sur des principes d’ordre moral, et la lumière qui a guidé cette action ainsi que les interventions des communautés ecclésiales ».
Le cardinal Bertone montre bien qu’il n’y a aucune contradiction entre la liberté de l’Eglise – la libertas Ecclesiæ – et la liberté religieuse, et la lecture du Magistère permet de comprendre que l’action diplomatique du Saint-Siège est toujours orientée vers un bien positif.
« Celle-ci ne porte pas un regard négatif sur l’homme et sur la réalité », a souligné Mgr Mamberti, car « elle s’emploie à infuser confiance, elle est animée par l’espérance chrétienne », et comme le rappelle le pape François, ne relève pas d’un « simple optimisme », ou plutôt de cette « attitude qui dépend de tant de choses ».
D’où la nécessité de « lieux de confiance », a déclaré Mgr Mamberti en citant Benoît XVI, dans la mesure où « la vie humaine devient impossible quand on ne peut plus avoir confiance en l‘autre ou dans les autres, quand on ne peut plus s’appuyer sur leur expérience, sur leur savoir ».
Le Secrétaire pour les rapports avec les Etats a conclu en affirmant qu’ « une des capacités de l’action diplomatique du Saint-Siège est d’avoir justement ce regard ‘catholique’ – soit universel – de l’Eglise, pour laquelle le patrimoine de chaque peuple, constitue une richesse pour l’humanité entière ».
Traduction d’Océane Le Gall