Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire d'une bienheureuse martyre du nazisme, Marie-Restitute Kafka, vierge (1894-1943).
Helène Kafka était née à Brno, aujourd’hui en République tchèque, mais ses parents s’installèrent à Vienne. A l’hôpital où elle travaillait comme infirmière, elle rencontra les “Hartmannschwestern”, les Franciscaines de la Charité chrétienne qu’elle rejoignit en 1914, recevant le nom de Marie-Restitute. Sa vie bascula avec “l’Anchluss”, la main mise nazie sur l’Autriche.
Sa franchise lui faisait avouer sans fard ce qu’elle pensait du “Führer”: un fou! Et elle fit placer des crucifix dans toutes les chambres de l’hôpital. L’autorité nazie prétendit les faire enlever, joignant à l’ordre la menace: elle serait renvoyée. L’hôpital protesta qu’elle était irremplaçable. Les crucifix restèrent.
Le 28 octobre 1942, Marie-Restitute fut arrêtée pour complot contre Hitler. On voulut lui faire renier sa vocation: elle aurait eu la vie sauve. Elle ne fléchit pas. Une pétition en sa faveur arriva sur le bureau du terrible Martin Bormann. Mais par des exemples, Bormann pensait dissuader les catholiques de résister.
« J’ai vécu pour le Christ, je veux mourir pour le Christ », dit-elle en montant à l’échafaud, le 30 mars 1943. Et elle demanda au prêtre de lui faire sur le front le signe de la croix.