Son nom serait difficile à porter, mais son histoire est belle et porte à la confiance en Dieu: le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire du saint évêque Aptone (+ v. 562).
En Aquitaine, Angoulême fête en effet aujourd’hui le saint Aptone, devenu évêque à une époque mouvementée.
En 507, les Francs, conduits par leur roi, Clovis, envahirent l’Aquitaine jusqu’à Toulouse, et ils repoussèrent les Wisigoths en Espagne. La ville d’Angoulême, assiégée à l’aller, ne fut prise par Clovis qu’à son retour. Le roi aurait alors choisi Aptone comme évêque de la ville.
Dans la région en effet, les Wisigoths avaient jusque-là protégé les évêques favorables à l’hérésie arienne qui (pour faire bref) ne reconnaissait pas la divinité de Jésus de Nazareth comme Fils incarné, Dieu à l’égal du Père.
En 542, Aptone accueillit le moine Eparche – ou “Cybar” (+ 581) -, un noble Périgourdin qui avait renoncé à tout pour devenir moine et même reclus. L’évêque lui offrit une grotte, devenue aujourd’hui une chapelle, dans les environs d’Angoulême.
Eparche y vécut pour Dieu seul pendant 39 ans, non sans attirer de nombreux disciples auxquels il enseignait la confiance dans la Providence en disant: “La foi ne craint pas la famine”.
A sa mort, Aptone fut enseveli aux côtés du premier évêque d’Angoulême, saint Ausone, martyr, mais leurs tombeaux ont disparu dans la tourmente des guerres de religion.