D’après le P. Daniel Blanchoud, curé et recteur de la basilique Notre-Dame de Lujan, l’invitation du pape François à « mettre la pagaille », lors des Journées mondiales de la jeunesse à Rio, a eu un fort impact sur le pèlerinage de centaines de milliers de jeunes Argentins qui, dimanche 6 octobre 2013, se sont rendus au sanctuaire marial.
Le sanctuaire de Notre Dame de Lujan, sainte patronne de l’Argentine, est situé à 70 km de Buenos Aires.
Pour le P. Blanchoud, « la rencontre de Rio a été pour les jeunes une grande expérience d’Eglise et, quand le pape leur a dit : ‘Mettez la pagaille’, ils ont écouté et ont mis la pagaille, dans le meilleur sens du terme. Ils ont secoué les communautés paroissiales, les associations et mouvements qui étaient restés un peu statiques ».
« J’ose dire non seulement à Lujan mais aussi, il y a deux semaines, à la manifestation de saint Nicolas où ils étaient une multitude, et peu de temps auparavant, à celle de Salta. Partout où il y a une manifestation, les jeunes accourent en masse », a-t-il ajouté.
Dans un entretien téléphonique avec Zenit, le recteur a précisé que ces jeunes réunis à Lujan se préparent à la veillée de prière « avec Marie au-delà de la nuit » qui aura lieu place Saint-Pierre, samedi 12 octobre, au pied de la statue de Notre-Dame de Fatima, en liaison directe avec 10 sanctuaires mariaux du monde entier.
Le lendemain, dimanche 13 octobre, le pape consacrera le monde au Cœur immaculée de Marie, devant la statue qui sera transférée du sanctuaire portugais au Vatican pour l’occasion.
« Le samedi 12, le sanctuaire de Lujan sera l’un des 10 sanctuaires des cinq continents reliés au Divin Amour à Rome », et « beaucoup de personnes participeront à la veillée dans la cathédrale, d’autres en se branchant à une antenne qui transmettra l’événement en direct », explique le P. Blanchoud.
Le recteur précise également que « chacun des dix sanctuaires prieront une partie des cinq mystères du rosaire », et qu’au sanctuaire de Lujan reviendra le Notre Père et cinq Ave Maria du dernier mystère, selon des indications reçues de Rome. Ce moment sera présidé par l’archevêque, Mgr Agustin Radrizzani, entre 14h et 17h de l’après-midi, à cause du décalage horaire.
Le P. Blanchoud diagnostique une véritable « franciscomanie » chez les Argentins, pour lesquels Rome est désormais proche : « Il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un vienne me dire : « je pars à Rome, vous avez besoin que j’apporte quelque chose ? ».
Après l’élection du pape, « beaucoup ont confié durant les confessions qu’ils étaient revenus au sacrement de réconciliation après le geste du pape », qui a demandé à la foule de prier pour lui, place Saint-Pierre.
« Une femme m’a dit aussi : « Je ne perds rien du pape ». Nous avons ses homélies, il y a plus de communication et on en sait plus sur ce que dit le pape », a indiqué le P. Blanchoud.
Traduction d’Océane Le Gall