La première rencontre plénière de huit cardinaux auxquels le pape a demandé de « le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise universelle » (cf. Zenit du 13 avril 2013) aura lieu du mardi 1er octobre au jeudi 3 octobre, confirme le Vatican. C’est la veille de la fête du pape et de son pèlerinage auprès de saint François à Assise.
Il s’agit, d’un « groupe constitué pour offrir des conseils au Pape et non pour prendre des décisions », rappelle ce vendredi 27 septembre, la Salle de presse du Saint-Siège : cette « première réunion » sera suivie « d’autres réunions ». Et rien ne devra filtrer : « Les participants s’en tiendront aux critères de réserve quant aux contenus des consultations ».
Le directeur de la Salle de presse, le P. Federico Lombardi s.j., présentera cette réunion à la presse lundi prochain, 30 septembre : il indiquera la nature, la préparation de la réunion et les délais prévus pour ces travaux.
La dernière grande réforme de la curie romaine remonte à Jean-Paul II et sa Constitution « Pastor Bonus » du 28 juin 1988.
Ce groupe est constitué de 8 cardinaux et d’un évêque (secrétaire, Italien), de 8 pays et des 5 continents, – le cardinal Maradiaga comme coordinateur, un salésien, un franciscain, un évêque de Schönstatt -, répartis ainsi par continent : Europe (3), Asie (1), Afrique (1), Amérique (3), Océanie (1).
Avec le pape argentin, l’Amérique « latine » est le continent le mieux représenté dans le groupe des 9 sages qu’il préside, et que le card. Maradiaga coordonne. L’Italie est le seul pays à avoir deux représentants: le secrétaire, Mgr Semeraro et le cardinal Bertello.
Le cardinal Bergoglio et Mgr Semeraro ont notamment appris à se connaître lors du synode de 2001 (30 septembre-27 octobre) à Rome, sur ministère de l’évêque: le rapporteur général adjoint était en effet l’archevêque de Buenos Aires et le secrétaire spécial Mgr Semeraro, alors évêque d’Oria.
Europe (3 : 2 Italie, 1 Allemagne):
– Card. Giuseppe Bertello, président du gouvernorat de la Cité du Vatican ;
– Card. Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising ;
– Mgr Marcello Semeraro, évêque d’Albano, secrétaire ;
Asie (1, Inde): Card. Oswald Gracias, archevêque de Bombay;
Afrique (1, Rép. dém. du Congo): Card. Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa ;
Amérique (3, Chili, Honduras, Etats-Unis):
– Card. Francisco Javier Errázuriz Ossa, archevêque émérite de Santiago du Chili;
– Card. Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, S.D.B., archevêque de Tegucigalpa, coordinateur;
– Card. Sean Patrick O’Malley, O.F.M. Cap., archevêque de Boston ;
Océanie (1, Australie): Card. George Pell, archevêque de Sydney.
Le pape était « déjà en contact avec ces cardinaux » et les échanges n’ont pas cessé.
Rappelons que la formation d’un tel groupe était l’une des suggestions des Congrégations générales qui ont préparé le conclave du mois de mars.
Le pape a fait ici ou là des confidences sur ses intentions. Il disait à propos de ces cardinaux qu’ils sont des « organisateurs » et pas lui, c’est pour leur charisme qu’il faisait appel à eux.
Et puis, dans sa récente interview au P. Antonio Spadaro s.j., il souligne sa façon de gouverner: il consulte. Il insiste: « Je veux des consultations réelles, pas formelles » (cf. Zenit du 20 septembre 2013).