Arménie : ouverture d'une ambassade près le Saint-Siège

Le ministre des Affaires étrangères au Vatican

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L’Arménie ouvre officiellement une ambassade près le Saint-Siège à Rome, rapporte l’agence de presse ARKA ce 17 septembre 2013.

Dans le cadre d’un voyage en Pologne et en Italie (17-20 septembre), Edouard Nalbandian, ministre arménien des Affaires étrangères, assistera à la cérémonie de l’ouverture de l’Ambassade arménienne au Vatican, le 19 septembre.

Il rencontrera également Mgr Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États.

D’après des chiffres de l’Aide à l’Église en détresse, l’Arménie est un pays à majorité chrétienne (84,9%) dont 7,6% de catholiques et 75,8% d’orthodoxes.

Même s’ils ont des ambassadeurs près le Saint-Siège, tous les pays n’ouvrent pas d’ambassade spéciale près le Saint-Siège: un ambassadeur à Paris ou Genève peut assumer ce rôle. C’est donc un signe d’intérêt spécial qui fait ouvrir une ambassade à Rome près le Saint-Siège.

L’Arménie a aussi un nouvel ambassadeur près le Saint-Siège depuis juin dernier: un jeune ambassadeur de 35 ans (il est né en octobre 1977), M. Mikayel Minasyan.

Le pape François l’a reçu au Vatican, à l’occasion de la présentation de ses lettres de créance. Outre sa langue maternelle, il parle français et trois autres langues.

Le Vatican accorde une importance particulière aux chrétiens d’Arménie et de la diaspora. Des gestes ont ponctué le pontificat de Jean-Paul II comme, notamment, des célébrations en rite arménien du Vatican, des visites mutuelles, le don d’une relique de Saint-Grégoire l’Illimunateur, l’arrivée d’une statue de ce grand saint au Vatican, le voyage de Jean-Paul II lui-même, en février 2001.

Il y a aussi la question du génocide arménien. En recevant le patriarche de Cilicie des Arméniens, Nersès Bédros XIX Tarmouni, au Vatican, le 3 juin 2013, le pape François a lui-même qualifié le génocide arménien de « premier génocide du XXe s. ». 

Le patriarche était accompagné par une délégation d’Arméniens, dont la fille d’une famille ayant survécu au génocide, le « Medz Yeghern », « le grand mal », perpétré en 1915 par la Turquie de l’époque.

Le pape a écouté la femme, et il a déclaré : « Le premier génocide du XXe siècle a été celui des Arméniens ». Des paroles très fermes, alors que le génocide du peuple arménien n’est pas reconnu par toutes les Nations, et pas encore par la Turquie d’aujourd’hui.

Le Parlement français a reconnu quant à lui le génocide le 29 janvier 2001 en adoptant une loi à article unique : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915.« 

En tout, ce génocide a été reconnu officiellement par 21 Etats, ainsi que par des organisations internationales comme la Commission ONU pour les crimes de guerre, le Parlement européen et le Conseil œcuménique des Eglises

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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