« La joie de Dieu c'est de pardonner, » a dit le pape lors de l'angélus de ce dimanche 15 septembre 2013, place Saint-Pierre.
Pour le pape, « tout l’Évangile, tout le christianisme » tient en ce fait : « la joie de Dieu est de pardonner ». Comme dans l’Évangile du jour, qui décrit « la joie d'un pasteur qui retrouve sa brebis ; la joie d'une femme qui retrouve sa pièce d'argent ; la joie d'un père qui accueille chez lui le fils qui était perdu ».
A tel point que celui qui n'a « pas de miséricorde, de pardon » dans son coeur, n'est pas « en communion avec Dieu », même s'il « observe tous les préceptes, car c'est l'amour qui sauve, pas la seule pratique des préceptes ».
« C'est l'amour pour Dieu et pour le prochain qui accomplit tous les commandements » et cet amour est « de pardonner », « d'attendre » l'homme, toujours, a poursuivi le pape
Il a mis en garde contre la logique « œil pour oeil, dent pour dent », qui emprisonne dans « la spirale du mal ». En effet, la « justice humaine » ne peut pas « sauver le monde », seule « la justice de Dieu » le peut.
Et la justice de Dieu « s'est révélée sur la Croix: la Croix est le jugement de Dieu sur [les hommes] et sur ce monde. Mais comment Dieu juge ? En donnant sa vie ! Voici l'acte suprême de justice qui a vaincu une fois pour toute le Prince de ce monde; et cet acte suprême de justice est justement l'acte suprême de miséricorde ».
Le pape a demandé à chacun, dans la foule de faire un instant de silence et de « penser à une personne avec laquelle nous ne nous entendons pas, avec laquelle nous nous sommes disputé, que nous n'aimons pas beaucoup », de « prier pour cette personne » et de « devenir miséricordieux » envers elle.
« La miséricorde est la vraie force qui peut sauver l'homme et le monde du “cancer” qu'est le péché, le mal moral, le mal spirituel. Seul l’amour comble les vides, les gouffres négatifs que le mal ouvre dans les cœurs et dans l'histoire. Seul l'amour peut faire cela et c'est la joie de Dieu ! », a-t-il souligné.