La communauté catholique de Guyane est en route vers Sinnamary, un sanctuaire pour la paix du monde, où se déroulera le pèlerinage diocésain annuel, en cette fin de semaine, à l’occasion de la fête de Notre Dame des Douleurs.
Sinnamary est commune d’un peu plus de 3.000 habitants située à 112km de Cayenne, le chef-lieu de la Guyane. Le nom Sinnamary vient de l’expression « Nihil sine Maria – rien sans Marie ».
Ce pèlerinage diocésain en l’honneur de la Très Sainte Vierge a été institué par Monseigneur Alfred Marie, père Spiritain, qui fut d’abord le 2e vicaire apostolique (1944-1956), puis premier évêque de Guyane (1956-1973). Le 16 juillet 1952, pour répondre à l’appel du Pape Pie XII de prier pour la paix dans le monde et particulièrement pour la Palestine [1], Monseigneur Alfred Marie écrivit une lettre pastorale par laquelle il institua le pèlerinage diocésain et il fit de la paroisse Notre Dame des Sept Douleurs de Sinnamary le centre des pèlerinages en l’honneur de la Très Sainte Vierge.
C’est donc le 15 septembre, ou le dimanche le plus proche de cette date, que les chrétiens se rendent sur le site. Chaque pèlerin est appelé à prendre les résolutions demandées par la Sainte Vierge: le changement de vie grâce au respect des lois de Dieu, la générosité dans le sacrifice, la foi dans la puissance du rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Et surtout, une semaine après la journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie, au Moyen Orient et dans le monde, convoquée par le pape François samedi dernier, 7 septembre, la grâce attendue durant ce pèlerinage est la paix : la paix universelle et la paix sociale dans la justice. Chaque pèlerin contribue en effet au réveil voulu par Pie XII en vue de ramener au Christ, par sa Sainte Mère, les nations et les peuples [2].
La communauté guyanaise vivra ce pèlerinage en communion avec le pape François qui demande de continuer à prier pour la paix.
Les chrétiens qui ne pourront faire le déplacement pourront participer l’adoration du Saint-Sacrement et la prière du rosaire dans leur paroisse. Une contribution toute particulière est demandéeaux malades, puisse qu’il s’agit pour eux, ce jour-là, d’offrir leur souffrance en union avec le Cœur douloureux et immaculé de Marie.
Le programme de cette année se déploiera sur trois jours. Dès ce vendredi soir à 18h (22h GMT), les pèlerins sont invités à participer à l’office des vêpres et à la messe à l’issue de laquelle débuteront les Quarante heures d’adoration qui prendront fin dimanche matin à 6h. Durant ces Quarante heures, différents groupes se relaieront devant le Saint-Sacrement.
Les jeunes seront fortement représentés puisque les JMJistes – on aura une pensée pour la famille de Sophie Morinière et les jeunes blessés dans l’accident de cet été, mais aussi pour la convlescence du cardinal Philippe Barbarin – le groupe de prière « Le feu de la source » et les enfants de la catéchèse assureront 10 heures d’adoration.
Demain, samedi, après la messe de 7h et durant toute la journée, les pèlerins qui le désireront pourront recevoir le sacrement de la Réconciliation.
Dimanche matin deux messes seront présidées par Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne. La première aura lieu à 6h30 à la Grotte de Lourdes située à l’entrée de la ville et la deuxième, solennelle, sera célébrée à 10h en l’église « Notre Dame des sept Douleurs » de Sinnamary.
Dimanche après-midi, les pèlerins seront invités à prier le chapelet de Notre-Dame des sept Douleurs (qui remplace la prière du rosaire depuis 1994), les Litanies de la Sainte Vierge, aux intentions des malades et pour les vocations sacerdotales et religieuses [3].
A 18h, débutera la procession dans les rues de Sinnamary. Le cortège partira de la Grotte de Lourdes pour se rendre à l’église en suivant un char portant un tableau de Notre Dame des Douleurs peint par Sœur Primaël, religieuse de la communauté des sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie qui repose dans le cimetière de Sinnamary.
A 19h, les pèlerins recevront la bénédiction se sépareront pour rentrer dans leurs communautés.
[1] Lettre encyclique « AUSPICIA QUAEDAM », 1er mai 1948.
[2] Source : extrait de la lettre pastorale n° 14 de Monseigneur Alfred MARIE du 16 juillet 1952.
[3] Cette dernière intention ne figurait dans la lettre pastorale du 16 juillet 1952.