« Sans la paix, il ne peut y avoir aucune forme de développement économique. La violence n’engendre jamais la paix, condition nécessaire au développement », avertit le pape François qui demande au G20 premièrement que les nations renoncent à une intervention militaire en Syrie. Ensuite que les négociatiosn aient le soutien « unanime » de la communauté internationale. Enfin, troisième exigence: l’aide humanitaire.
Le pape François a en effet adressé une lettre, en anglais, en date du 4 septembre, au président de la Fédération russe Vladimir Poutine à l’occasion du sommet du « Groupe des vingt » (G20) qui est organisé cette année à Saint-Pétersbourg.
Le « G20 », fondé en 1999, pour favoriser la concertation internationale en contexte de crise mondiale, est composé de dix-neuf pays et de l’Union européenne, soit 85 % du commerce mondial, les deux tiers de la population du globe, et plus de 90 % du produit mondial brut. Les chefs d’États, mais aussi des minsitres, les responsables des banques centrales, se réunissent régulièrement. Leur ordre du jour est avant tout économique et financier, mais aussi social.
Or, les circonstances de ce sommet en Russie, sur arrière fond de crise syrienne, lui confère une gravité particulière. C’est aussi ce qui donne le ton au message du papecentré à la fois sur les questions économiques et de développement (que personen en soit exclu) et sur le refus de la guerre comme le principal obstable au développement et à la résolution des conflits.
« Les leaders du G20 ne peuvent pas rester indifférents à la situation dramatique du cher peuple syrien, qui a duré beaucoup trop longtemps et risque même d’apporter des souffrances plus grandes à une région amèrement éprouvée par des conflits et qui a besoin de la paix », insiste le pape qui invite au contraire à « chercher, avec courage et détermination, une solution pacifique à travers le dialogue et la négociation des parties, avec le soutien unanime de la communauté internationale ».
En résumé: pas la guerre, mais de l’aide humanitaire, réclamée par Caritas internationalis, l’AED ou encore L’Oeuvre d’Orient, et la table des négociations.