Lorsque Jésus appelle à le suivre

Homélie du matin

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Pour suivre le Seigneur, le chrétien doit « être prêt à lâcher quelque chose, avec générosité, à se dépouiller de quelque chose, dans sa façon de vivre », déclare le pape François.

L’Osservatore Romano rapporte des extraits de l’homélie du pape François, prononcée lors de la messe de ce matin, 5 septembre, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.

Commentant l’épisode de la « pêche miraculeuse » (Lc 5, 1-11) le pape a fait observer que « le Seigneur passe dans notre vie comme il l’a fait dans la vie de Pierre, de Jacques, de Jean ».

Mais même si « il se fait toujours sentir », cependant « il ne passe pas toujours dans la vie comme un miracle ».

Trois moments peuvent être définis lors des « passages » du Christ : d’abord, il « dit quelque chose, fait entendre quelque chose, donne une parole, qui est une promesse ». Puis il « demande quelque chose, de laisser quelque chose, de se dépouiller de quelque chose, dans sa façon de vivre ». Et enfin « il donne une mission ».

Suivre pour une mission

Ces trois moments sont reconnaissables dans l’Evangile du jour : d’abord, Jésus fait entendre quelque chose : « Simon, qui était si sanguin, est allé vers lui: « Seigneur, éloigne-toi de moi car je suis un homme pécheur. Il le sentait vraiment, car il l’était. Et que lui dit Jésus ? “Sois sans crainte”», une parole « si belle ».

Jésus donne une parole qui est une promesse : « Je ferai de toi un pêcheur d’hommes ». Puis les apôtres quittent quelque chose pour une mission : « Ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent ».

De même, « quand le Seigneur vient » dans la vie de l’homme, quand il passe « dans son cœur », il « dit une parole et donne une promesse : “Va de l’avant, courage, ne crains pas : tu feras cela !”». C’est « une invitation à le suivre ».

Et quand l’homme entend cette invitation et voit « que quelque chose ne va pas dans sa vie », il lui faut « le corriger », et « être prêt à laisser quelque chose, avec générosité ».

Mais Jésus confie toujours une mission : « il ne dit jamais “Suis-moi !” sans donner la mission. Il dit toujours : “Laisse cela et suis-moi pour ceci”». « Si nous allons sur la route de Jésus c’est pour faire quelque chose. C’est la mission ».

Les trois temps de la prière

Pour le pape, cette séquence en trois temps se vit aussi dans la prière : « La prière doit toujours avoir ces trois moments ».

D’abord, l’écoute de la Parole. Puis le renoncement, être prêt à « lâcher quelque chose : “Seigneur, que veux-tu que nous quittions pour être plus près de toi ?”. Peut-être que la réponse ne viendra pas toute de suite. Mais faisons cette demande, généreusement. ». Enfin, le moment de la mission : la prière aide l’homme à comprendre « ce qu’il doit faire ».

La prière, c’est donc « écouter le Seigneur, avoir le courage de se dépouiller de quelque chose qui empêche de partir en hâte pour le suivre et enfin recevoir la mission ».

« Demandons aux apôtres, qui ont vécu ces choses de si près, de nous donner la grâce de faire toujours une prière en cherchant à écouter la parole et la promesse de Jésus ; d’avoir la volonté de quitter ce qui nous empêche de suivre Jésus de près ; et d’ouvrir son cœur pour recevoir la mission », a conclu le pape. 

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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