« Travaillons ensemble pour la paix », déclare le grand mufti de Damas, dans une lettre adressée au pape François, dont l’agence vaticane Fides publie aujourd’hui des passages (cf. Zenit du 2 septembre dernier). Cette figure de l’islam sunnite déclare son intention de s’unir au jeûne et à la prière du samedi 7 septembre.
On se souvient que la grande mosquée de Damas a été la première mosquée – la grande mosquée des Omeyyades – jamais visitée par un pape: Jean-Paul II s’y est rendu en 2001, lors de son pèlerinage jubilaire sur les pas de saint Paul. Le grand mufti était alors cheikh Ahmed Kiftaro. Le bienheureux pape y avait prononcé un discours inspiré aussi par le désir de paix, le 6 mai 2001.
A l’occasion de l’Année Saint-Paul, en 2008, le nouveau grand mufti, Ahmad Badr El Din El Hassoun – qui écrit maintenant au pape François – avait invité Benoît XVI à se rendre à son tour à Damas.
Nous reprenons presque tout de cette dépêche de l’agence qui dépend de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples.
Sur la Place Saint-Pierre – si cela est possible – ou dans la grande mosquée des Omeyyades de Damas, le grand mufti de Syrie, Ahmad Badr El Din El Hassoun, responsable spirituel de l’islam sunnite, répondra à l’appel du pape, priant et jeûnant pour la paix dans son pays.
Par l’intermédiaire de la nonciature apostolique à Damas, le mufti a adressé une lettre officielle au pape François et il se prépare à participer à la journée spéciale pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le reste du monde, proclamée pour le 7 septembre en proposant au Saint-Siège d’organiser un rassemblement interreligieux.
Le mufti qualifie l’appel du pape François de « fils des lois célestes », louant l’initiative visant à « prier pour la paix en Syrie », la qualifiant de « bonne et (réalisée) pour le bien de l’humanité ».
« Sainteté, écrit-il, nous vous remercions pour cet appel d’une grande humanité, basé sur la foi, visant à nous faire jeûner et prier ensemble Dieu Tout-Puissant afin qu’Il puisse apporter la paix sur la terre et nous protéger du mal et de l’oppression ». Des paroles qui, selon le mufti, « contrastent avec tous ceux qui cachent la lumière resplendissante de la foi, de la charité, de la miséricorde et de la paix, que vous demandez et que nous tous demandons ainsi que le demandèrent les prophètes et les messagers de Dieu ».
Montrant « une profonde gratitude pour son attention spirituelle », le mufti exprime le désir « d’être aux côtés du pape à l’instant où la prière s’élèvera vers le Dieu Très-Haut » et il réaffirme : « Nous serons dans tous les cas ensemble, le 7 septembre, pour élever notre supplication vers Dieu ».
Il propose au Saint-Siège « d’organiser un sommet spirituel avec les responsables religieux à Damas ou au Vatican. Peut-être réussirions-nous à arrêter le feu de ceux qui veulent détruire la terre d’Abraham, de Moïse, de Jésus, de Mahomet ».
« Restons main dans la main, continue le muphti, en répandant la paix et la sécurité pour tous les peuples du monde, afin de faire échec aux extrémistes et de vaincre les divisions basées sur la confession religieuse ou sur l’ethnie. Poursuivons notre voyage sur les traces des prophètes, des Saints, des justes et des hommes de bonne volonté (…). Puissiez-vous, Sainteté, demeurer sous la conduite de la Providence de Dieu de sorte que nous arrivions ensemble au lieu de la plénitude de la foi et de la lumière ».