Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire de saint Anastase, moine (+662), disciple du grand théologien saint Maxime le Confesseur (580-662).
Grec, d’une noble famille, Maxime était courtisan à Byzance avant de devenir moine à Chrysopolis (Scutari). Auteur théologique et ascétique prolifique, il réfuta fermement l’hérésie monothélète.
En effet, selon la logique de l’Incarnation le Christ, vrai Dieu et vrai homme, a été doué d’une volonté humaine et d’une volonté divine. Et non pas d’une seule volonté comme - ou divine ou humaine - comme le prétendaient les hérétiques.</p>
Maxime mit ainsi en lumière la lutte intérieure du Christ à Gethsémani: la sueur de sang manifeste combien la volonté humaine répugne en lui à la perspective de la Passion puis s’abandonne avec confiance à la volonté et à la bonté du Père, "pour nous les hommes et pour notre salut".
Maxime soutint également l’autorité de l’évêque de Rome et participa au concile du Latran en 649. En 655, il fut arrêté sur ordre de l’empereur monothélète, conduit à Cosntantinople, mutilé et exilé dans le Caucase.
Or, c’est pour sa fidélité à la foi orthodoxe qu’Anastase partagea avec lui la prison et les tortures et qu’il accompagna son maître dans son exil. On ne sait s’il mourut en chemin ou au terme de leur déportation, non loin du port de Batoum, aujourd’hui en Géorgie.