Sardaigne: le pape François à Cagliari

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De Buenos Aires à Bonaria

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Le pape François pourrait se rendre en visite pastorale en Sardaigne, à Cagliari, le dimanche 22 septembre, apprend-on de source sarde, ce 20 juillet et rencontrer notamment le monde du travail et de la culture, des pauvres et des prisonniers, et les jeunes.

Programme encore à confirmer officiellement

Selon le programme qui n’est pas encore officiel, le pape présidera la messe puis la prière mariale de l’angélus, sur le parvis de la basilique de Notre-Dame de Bonaria, comme nous l’annoncions déjà le 15 mai: le pape avait annoncé lui-même sa visite lors de l’audience générale, en rappelant la lien entre le sanctuaire de Bonaria et la ville de Buenos Aires.

L’arrivée du pape serait prévue à 8 h 15 à l’aéroport de Cagliari-Elmas et son départ vers 18 h 30.

La première rencontre avec la foule devrait avoir lieu Piazza Yenne, avec les ouvriers, les syndicats et les entrepreneurs.

Le pape saluera ensuite les malades, présents dans la basilique, avant la célébration eucharistique.

Le pape devrait déjeuner au grand séminaire avant de se rendre au sanctuaire de Sant’Ignazio da Laconi pour rencontrer les pauvres aidés par la Caritas et des détenus la prison de Buoncammino.

Il sera 15 h quand le pape se rendra à la cathédrale pour rencontrer les religieuses, pusi il devrait se rendre à la faculté de théologie et de s’adresser aux étudiants et aux professeurs des universités de Cagliari et de Sassari.

La journée sera couronnée par la rencontre avec les jeunes, vers 17 h, Piazza Yenne.

L’annonce de la visite

Le pape s’est en effet adressé aux Italiens, et spécialement aux Sardes, au terme de l’audience générale du mercredi 15 mai, place Saint-Pierre. 

Il leur a dit: « J’ai une pensée particulière pour les évêques, les prêtres et les fidèles venus de Sardaigne. Chers amis, je vous remercie de votre présence et de tout coeur je vous confie vous et vos communautés à l’intercession maternelle de la Sainte Vierge que vous vénérez sous le vocable de « Madone de Bonaria ». »

Puis le pape a annoncé son voyage: « Je voudrais annoncer que je désire visiter le sanctuaire de Cagliari – quasi sûrement au mois de septembre -, parce qu’il y a une fraternité entre la ville de Buenos Aires et Cagliari, du fait d’une histoire ancienne ».

De Bonaria à Buenos Aires

Histoire que le pape raconte: « Au moment de la fondation de la ville de Buenos Aires, son fondateur voulait l’appeler « Ville de la Très Sainte Trinité », mais les marins qui l’avaient conduit jusque-là étaient des Sardes et ils voulaient qu’elle s’appelle « Ville de la Madone de Bonaria » Il y a eu une discussion entre eux, et à la fin, ils ont trouvé un compromis et le nom de la ville finit par être long: « Ville de la Très Sainte Trinité et Port de Notre Dame de Bonaria ». Mais c’est si long que seuls les derniers mots sont restés: Bonaria, Buenos Aires. En souvenir de votre image de la Madone de Bonaria », a dit le pape en se tournant vers un groupe d’où partaient des ovations, sur sa droite. Et bientôt un chant à Marie.

Dans une note historique, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi avait expliqué que « la ville natale du pape François, Buenos Aires, s’appelle ainsi en raison de la dévotion de son fondateur à Notre Dame de Bonaria, en Sardaigne ».

Il précisaitque « lors de la première fondation (2 février 1536), Pedro de Mendoza dédia le lieu à Notre Dame Sainte Marie du « Buon Ayre » pour tenir la promesse qu’il avait faite à la Patronne des marins qui se trouvait dans la Confraternité des « Mareantes de Triana » dont il était membre ». 

Une tradition confirmée lors de la seconde fondation de la ville par Juan de Garay en 1580: « le nom définitif fut « Ville de la Très Sainte Trinité au port de sainte Marie du Bon Air ». En Effet « Buen Aire » était l’hispanisation du nom de la Vierge de Bonaria, c’est-à-dire de la Vierge de la « Candelaria » (Chandeleur) à laquelle les Pères Mercédaires avaient construit un sanctuaire pour les marins, à Cagliari, en Sardaigne, et vénérée également par les marins de Cadix, en Espagne ».

La Vierge des marins

Le père Lombardi ajoutait ces détails sur l’origine de la Vierge de Sardaigne: « On raconte qu’en 1370, alors que la Sardaigne était dominée par les Catalans, une caisse contenant l’image d’une Vierge portant l’Enfant Jésus sur un bras, et un cierge dans l’autre main échoua sur une plage. Elle fut dès lors vénérée comme la Vierge des marins, et on l’appela « Bonaria », c’est-à-dire « du Bon Air ». »

Et voici comment son culte s’est propagé jusqu’en Espagne: « A l’époque de la domination catalane en Sardaigne, elle devint très connue des Espagnols. Les marins rendirent son culte populaire en Espagne, spécialement dans le port de Séville, d’où partaient les expéditions vers les nouvelles conquêtes. » 

Et c’est ainsi qu’elle arriva sur les rives de l’Argentine: « Elle arriva au Rio de la Plata, apportée par deux prêtres qui faisaient partie du groupe commandé par Don Pedro de Mendoza qui, en raison de sa dévotion à la Vierge, décida de l’honorer en donnant son nom à la ville qu’il fondait. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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