Heure sainte: hommage à Benoît XVI

Extraits de son ultime homélie publique

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Paray-le-Monial. Jeudi 4 juillet 2013 

Hommage à Benoît XVI.Extraits de son ultime homélie publique, mercredi des cendres 2013 

Exposition du Saint-Sacrement

Chant :

Seigneur Jésus, tu es présent dans ton Eucharistie. Dans cette hostie nous t’adorons et nous te magnifions.

Toi qui es Dieu, toi qui es roi, tu nous as tout donné. Tu es le Christ, tu es l’Agneau  Immolé sur la croix.

Dans ta passion tu as porté chacun de nos péchés. Ton sang versé nous a lavés et nous a rachetés.

I- « Ce n’est pas le Christ qui s’est attribué à soi-même la gloire de devenir grand prêtre, mais il l’a reçue de celui qui lui a dit : Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ; comme il dit encore ailleurs : Tu es prêtre pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisédech. C’est lui qui, aux jours de sa chair, ayant présenté, avec une violente clameur et des larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé en raison de sa piété, tout Fils qu’il était, apprit, de ce qu’il souffrit, l’obéissance ; après avoir été rendu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel, puisqu’il est salué par Dieu du titre de grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech. » (Hébreux 5)

Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut’. Ces paroles de l’apôtre Paul résonnent aussi pour nous avec une urgence qui n’admet ni absence ni inertie. Le terme « maintenant » répété à plusieurs reprises dit qu’on ne peut pas laisser passer ce moment ; il nous est offert comme une occasion unique qui ne se représentera pas. Et le regard de l’apôtre se concentre sur la dimension de partage dont le Christ a voulu caractériser son existence, en assumant tout ce qui est humain jusqu’à se charger du péché des hommes. L’expression de saint Paul est très forte : Dieu « l’a fait péché pour nous ». Jésus, l’Innocent, le Saint, « Celui qui n’avait pas connu le péché », se charge du poids du péché dont il partage l’issue avec l’humanité, qui est la mort et la mort sur la croix. (Homélie mercredi des cendres)

Silence

Chant :

R- Ô Dieu saint, Ô Dieu fort, Ô Dieu immortel, Aie pitié de nous. 

Nous avons péché contre le ciel et contre toi, et comme le prodigue nous te supplions, en ton pardon, accueille-nous.

II- « Quand il fut la sixième heure, l’obscurité se fit sur la terre entière jusqu’à la neuvième heure. ] Et à la neuvième heure Jésus clama en un grand cri : « Elôï, Elôï, lema sabachthani », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Certains des assistants disaient en l’entendant : « Voilà qu’il appelle Elie ! » Quelqu’un courut tremper une éponge dans du vinaigre et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui donnait à boire en disant : « Laissez ! que nous voyions si Elie va venir le descendre ! »  Or Jésus, jetant un grand cri, expira. Et le voile du Sanctuaire se déchira en deux, du haut en bas. Voyant qu’il avait ainsi expiré, le centurion, qui se tenait en face de lui, s’écria : « Vraiment cet homme était fils de Dieu ! » » (Marc 15)

La réconciliation qui nous est offerte a eu un prix très élevé, celui de la croix dressée sur le Golgotha, à laquelle a été suspendu le Fils de Dieu fait homme. C’est dans cette immersion de Dieu dans la souffrance humaine et dans l’abîme du mal que se trouve la racine de notre justification. Le « revenez à Dieu de tout votre cœur » sur notre chemin de carême passe par la Croix, par le fait de suivre le Christ sur la route qui mène au Calvaire et au don total de soi. C’est un chemin sur lequel apprendre chaque jour à sortir toujours plus de notre égoïsme et de nos fermetures, pour faire de l’espace à Dieu qui ouvre et transforme le cœur. Et saint Paul rappelle comment l’annonce de la Croix résonne en nous grâce à la prédication de la Parole, dont l’apôtre lui-même est l’ambassadeur ; c’est un rappel pour nous, afin que ce chemin de carême soit caractérisé par une écoute plus attentive et assidue de la Parole de Dieu, lumière qui éclaire nos pas. (Ibid.)

Silence

Chant :

Ô toi le longanime qui fais sans fin miséricorde, fais-nous grâce en ton amour.

En ta tendresse, guéris-nous.

R- Ô Dieu saint… 

III- Jésus disait à ses disciples sur la montagne : « Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer d’eux ; sinon, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Quand donc tu fais l’aumône, ne va pas le claironner devant toi ; ainsi font les hypocrites, dans les synagogues et les rues, afin d’être glorifiés par les hommes ; en vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône soit secrète ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. « Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment, pour faire leurs prières, à se camper dans les synagogues et les carrefours, afin qu’on les voie. En vérité je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6)

Le vrai disciple ne se sert pas lui-même… mais il sert son Seigneur, dans la simplicité et la générosité : « et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ». Alors notre témoignage sera d’autant plus incisif que nous chercherons moins notre gloire et que nous serons conscients que la récompense du juste est Dieu lui-même, le fait d’être unis à lui, ici-bas, sur le chemin de la foi et, au terme de notre vie, dans la paix et la lumière de la rencontre face à face avec lui pour toujours. 

Chers frères et sœurs… que résonne fortement en nous l’invitation à la conversion, à « revenir à Dieu de tout notre cœur », en accueillant sa grâce qui fait de nous des hommes nouveaux, avec cette nouveauté surprenante qui est participation à la vie même de Jésus. Que personne parmi nous ne soit donc sourd à cet appel. (Ibid.)

Silence

Chant :

R- C’est par tes souffrances, Seigneur, que nous sommes sauvés.

C’est pour nous que le Christ a souffert, Il nous a montré le chemin, 

Afin que nous marchions sur ses traces.

Tantum ergo – Bénédiction du Saint Sacrement – Louanges divines – Salve Regina

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ZENIT Staff

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