France : le Comité d'éthique contre le suicide assisté et l'euthanasie

Réaction d’Alliance Vita

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« En se prononçant clairement contre le suicide assisté et l’euthanasie, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) confirme que ces actes ne doivent jamais être encouragés par la société, où toute personne, même affaiblie par l’âge, la maladie ou le handicap, a sa place », déclare Alliance Vita dans un communiqué.

L’association française met en même temps en garde contre l’interprétation de la loi dans le sens de l’euthanasie, une interprétation qui irait « jusqu’à affirmer un droit à la sédation terminale en complément d’un arrêt d’alimentation et d’hydratation à visée euthanasique ».

Alliance VITA salue le travail approfondi conduit par le CCNE pour assurer un accompagnement de la fin de vie humain et solidaire, laissant sa place à la parole du patient, tout en continuant sur la voie de la loi actuelle, qui proscrit l’acharnement thérapeutique et interdit de provoquer la mort.

En se prononçant clairement contre le suicide assisté et l’euthanasie, le CCNE confirme que ces actes ne doivent jamais être encouragés par la société, où toute personne, même affaiblie par l’âge, la maladie ou le handicap, a sa place, estime l’association.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA et auteur de La Bataille de l’euthanasie : « Nous partageons avec le CCNE le constat que le suicide est toujours dramatique et violent. L’idée même du suicide médicalement assisté véhicule un message d’exclusion pour les personnes les plus vulnérables. Nous demandons la mise en place d’une politique spécifique de prévention du suicide des personnes âgées et malades car notre société doit avoir à cœur de protéger spécialement de cet acte les personnes fragiles et dépendantes.»

Par ailleurs, le CCNE semble cautionner – continue Alliance Vita – une interprétation extensive de la loi Leonetti allant jusqu’à affirmer un droit à la sédation terminale en complément d’un arrêt d’alimentation et d’hydratation à visée euthanasique.

Le docteur Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA, précise : « Depuis plusieurs années, nous contestons cette façon indirecte de provoquer des euthanasies, avec des pratiques qui ont eu tendance à se développer dans les services hospitaliers. Non seulement ces euthanasies ne respectent pas l’éthique soignante en décidant de provoquer la mort par dénutrition, mais elles conduisent les partisans de l’injection létale à parler d’hypocrisie de la loi. Pour nous, si la « sédation en phase terminale » est une pratique légitime, lorsqu’elle devient le seul moyen de soulager le patient, il ne faut pas la confondre avec une « sédation terminale » qui vise à accompagner certains arrêts d’alimentation et d’hydratation à visée euthanasique. »

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ZENIT Staff

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