Comment on entre en conclave. Premier vote, mardi 12 mars

Sous la présidence du card. Re

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Mardi prochain, 12 mars, les 115 cardinaux électeurs entreront en conclave pour l’élection du Successeur de Pierre. Après les préliminaires ils procèderont à un premier vote.

Ensuite, chaque jour, 4 scrutins sont prévus : deux le matin et deux l’après midi, ce qui prend du temps, les 115 cardinaux devant déposer à tour de rôle leur bulletin dans l’urne, et attendre ensuite le dépouillement. Et seulemetn deux « fumées », une le matin et une le soir.

Messe, procession, serment

Ils célébreront la messe pour l’élection du Pontife romain (pro eligendo romano Pontefice) mardi 12 au matin, à Saint-Pierre.

Ils se réuniront l’après midi dans la chapelle Pauline d’où partira leur procession, au rythme des litanies des saints : on peut y contempler un tableau de la crucifixion de l’apôtre Pierre.

Les cardinaux doyen – Angelo Sodano –  et vice-doyen – Roger Etchegaray – étant âgés de plus de 80 ans, c’est le cardinal italien Giovanni Battista Re, premier des cardinaux évêques par ordre d’ancienneté, qui guidera la procession et présidera au Conclave « Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », en prononçant ces paroles : « Que le Seigneur qui guide nos coeurs dans l’amour et dans la patience soit avec vous tous. »

Puis il soulignera que cette action est celle de toute l’Eglise: « Toute l’Eglise, unie à nous dans la prière, invoque instamment la grâce de l’Esprit Saint afin que soit élu parmi nous un Pasteur digne de tout le troupeau du Christ. »

Ce matin, le Père Federico Lombardi a cité le site Internet allemand à l’origine de « l’adoption dans la prière » d’un cardinal (http://www.missionconclave.com), ce qui correspond à cette demande de Jean-Paul II : « L’élection du nouveau Pontife ne sera pas un fait étranger au Peuple de Dieu et réservé au seul Collège des électeurs, mais, dans un sens, elle sera une action de toute l’Église. »

Ils traverseront ensuite la Sala Regia pour arriver dans la Sixtine, en priant les litanies des saints, selon le rituel du Conclave – puisque c’est une assemblée liturgique et les cérémoniaires assistent les cardinaux –. Ils prient ensuite le « Veni Creator ».

Cette entrée en conclave est suivie de la prestation de serment : le cardinal Re lira le texte du serment, par lequel ils promettent notamment d’observer la Constitution apostolique de Jean-Paul II « Universi Dominici Gregis » du 22 février 1996 et de maintenir le secret avec tous. Chaque cardinal vient ensuite en procession promettre sur l’Evangile : « Je promets, je m’oblige et je jure. Que Dieu m’aide et ces saints évangiles que je touche de ma main. »

Méditation spirituelle et premier scrutin

C’est alors que le maître des célébrations liturgiques pontificales – Mgr Guido Marini – prononcera le « Extra omnes » – « tout le monde dehors » et tous ceux qui ne sont pas électeurs se retirent, sauf deux personnes, Mgr Marini lui-même et le cardinal non-électeur choisi pour donner une méditation aux électeurs.

Il a été choisi ce vendredi 8 mars par l’assemblée des cardinaux : il s’agit du cardinal Prosper Grech, OSA, patrologue, de Malte. Cette seconde méditation, et celle offerte lundi dernier, au début des congrégations des cardinaux, par le P. Raniero Cantalamessa, capucin, Prédicateur de la Maison pontificale, sont prévues par la Constitution de Jean-Paul II (13d et 52).

A la fin de la méditation, il se retirera, ainsi que Mgr Marini, pour laisser place au vote : des Gardes sont placés à la porte.

Un seul scrutin est prévu ce mardi 12 mars au soir, et donc, au terme du scrutin, une première fumée, sortant de la cheminée de la Chapelle Sixtine, et visible de la place Saint-Pierre, vraisemblablement noire.

Le cardinal Ratzinger a été élu pape rapidement, en 2005, après seulement 4 scrutins, un le soir, deux le matin et un l’après-midi du second jour.

Chaque jour, les cardinaux prieront ensemble « quelques parties » de la liturgie des heures – faite essentiellement des psaumes et des hymnes – et ils célèbrent la messe ou à Sainte-Marthe ou dans la Sixtine… Ils sont aidés par le Maître des célébrations liturgiques pontificales.

Les cérémoniaires assistent ensuite les cardinaux en distribuant les bulletins de vote (deux ou trois au moins) où ils doivent inscrire le nom du cardinal qu’ils veulent élire.

Au moment du vote lui-même, ils se retirent ainsi que le secrétaire du Collège des cardinaux, Mgr Lorenzo Baldisseri, qui aidera ensuite à brûler les bulletins.

Pour le vote, les cardinaux se lèvent un à un, vont placer leur bulletin sur une sorte de patène avec laquelle il glissent ensuite le bulletin dans l’urne en appelant le Christ à témoin de la rectitude de leur conscience devant Dieu.

Les cardinaux dits « infirmiers » peuvent éventuellement recueillir le vote de cardinaux malades à Sainte-Marthe, dans une urne cadenassée.

Les « réviseurs » ayant contrôlé et les « scrutateurs » ayant dépouillé le vote, les bulletins sont brûlés, avec l’aide des cérémoniaires et du secrétaire appelés entre temps par le dernier cardinal diacre.

Si deux scrutins se suivent, les bulletins ne sont brûlés qu’après le second : donc en cas de 4 scrutins par jours, par conséquent il n’y a que deux fumées. On brûle aussi toutes les autres notes prises par les cardinaux, pour préserver le secret.

Les cardinaux ne se séparent qu’après avoir invoqué l’intercession de la Vierge Marie. Pour ce qui est de l’acceptation de l’élu, et de la suite du rituel, nous ne reparlerons dans un prochain article.

Deux absences acceptées

Ce vendredi matin, 8 mars, durant la 7e congrégation générale, les 153 cardinaux présents ont accepté, par un vote, les motifs d’absence des deux électeurs ayant renoncé à venir : l’archevêque émérite de Jakarta, le cardinal Julius Darmaatmadja – pour raisons de santé – et le cardinal archevêque d’Edinbourg, Keith O’Brien, pour « motifs personnels ». Ce dernier a donné de façon anticipée sa démission au pape Benoît XVI qui l’a acceptée, après avoir été mis en cause pour des comportements sexuels « inappropriés », dans les années quatre-vingt. Il a reconnu les faits, en a demandé pardon, et a décidé de se retirer dans une vie cachée, ne voulant pas venir à Rome et attirer ainsi sur lui l’attention des media en un moment aussi important pour « la vie de l’Eglise ».

Les électeurs de moins de 80 ans sont 117 : 115 entreront donc en conclave. Il faudra les deux tiers des suffrages pour être élu pape, soit 77 voix.

Le conclave commencera 12 jours après le début de la vacance du Siège apostolique : la Constitution de Jean-Paul II prévoyait 15 jours au moins, 20 au plus. Mais le motu proprio « Normas nonnullas » de Benoît XVI (25 février dernier) prévoit que lorsque tous les électeurs sont arrivés à Rome(ce qui ets le cas depusi jeudi 7 mars), on puisse commencer le conclave avant les 15 jours prévus.

La liberté des électeurs

Pour préserver le secret des débats, et donc la liberté des cardinaux, des écrans électroniques sont en place autour de la salle du synode où ils se réunissent, a indiqué le P. Lombardi et le même genre de dispositif doit être mis en place autour de la Sixtine, de la résidence des cardinaux à la Maison Sainte-Marthe, et sur leur parcours entre les deux, avec une technologie « d’avant-garde ».

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ZENIT Staff

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