La foule a fait une ovation extraordinaire à Benoît XVI lorsqu’il est entré, au son de l’orgue, dans la salle Paul VI au Vatican, à 10 h 30, pour l’audience générale de ce mercredi 13 février, mercredi des Cendres. C’est l’avant-dernière "audience générale" de Benoît XVI sous sa forme classique: prochaine audience le 20. Et le 27 février, le pape fera ses adieux. 

Benoît XVI a ouvert la rencontre par le signe de la Croix et il a ensuite écouté la lecture de l’Evangile de la Tentation du Christ au désert (Luc 4, 1-4), lu en huit langues : italien, français, anglais, allemand, espagnol, portugais, arabe et polonais. 

Luc rapporte la tentation en ces termes : « Or Jésus, plein de l'Esprit-Saint, revint du Jourdain, et Il fut poussé par l'Esprit dans le désert, pendant quarante jours, et Il fut tenté par le diable. Et Il ne mangea rien durant ces jours-là, et lorsqu'ils furent écoulés, Il eut faim. Alors le diable Lui dit: Si Vous êtes le Fils de Dieu, dites à cette pierre qu'elle devienne du pain. Jésus lui répondit: Il est écrit: L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole de Dieu ».

Un Evangile en accord avec le geste du pape de se retirer… au désert. Comme il l'a expliqué au début de sa catéchèse.

Différents groupes ont chanté pour le pape, après sa catéchèse en anglais, en portugais, et sa salutation en arabe. Un groupe - slovaque? - a chanté la Vierge Marie après ses salutations en différentes langues.

En italien, une chorale d’enfants a chanté un hymne à la Sainte Trinité que l’on chante aussi en allemand.

« Merci pour ces chants qui me sont particulièrement chers », a dit Benoît XVI, très réactif dans son échange avec la foule.

Après la mention de la fête de Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, le 14 février, le pape a entonné le Notre Père et donné sa bénédiction, comme à son habitude, sans s’attarder sous les ovations, les sifflets, les « Benedetto ! », les applaudissements. Mais il a immédiatement commencé à recevoir les évêques qui ont participé à l’audience. Le pape allemand fuit toujours l'ombre du culte de la personnalité.