« Motu proprio du pape ou non, la date du début du conclave sera du ressort des cardinaux réunis en Congrégation générale durant la vacance du Siège apostolique. Il est impossible de dire à l’avance la date du début du conclave, avant une décision des cardinaux », déclare le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, sj.
Le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a en effet tenu, ce jeudi 21 février, un « brifing » quotidien avec la presse, et il a insisté: « Personne, pas même qui fait le plus autorité, ne peut dire aujourd’hui quand débutera le conclave ». L’argument est juridique: seuls les cardinaux fixent la date du conclave, une fois le siège apostolique vacant.
Le Père Lombardi a ainsi mis un frein aux suppositions sur une éventuelle ouverture du conclave avant le délai de 15 à 20 jours à partir du début de la vacance. La question est eneffet la suivante: ce délai doit-il être compté à partir de l’annonce de la renonciation du pape (11 février) ou à partir du jour de la fin du pontificat (28 février, 20 h)? La loi prévoit: après l’annonce de la mort du souverain pontife.
En effet, le délai impose d’attendre l’arrivée des cardinaux du monde entier. Or, l’annonce ayant été faite il y a une dizaine de jours, les cardinaux ont pu commencer à s’organiser pour venir à Rome, et notamment pour la dernière rencontre avec Benoît XVI, le 28 février au matin. Ils pourraient se réunir le 1er mars et décider rapidement de commencer le conclave si tout le monde est arrivé.
Enfin, le Vatican annonce un autre « briefing » du père Lombardi, demain, vendredi 22 février, en la fête de la Chaire de Saint-Pierre, de 12 h 30 à 14 h, heure de Rome, sur la Constitution apostolique « Universi dominici gregis » de 1996.