« L’homme occupe une place spéciale » dans la pensée de Jean-Paul II, qui offre « des indications sures pour nous orienter, en cette époque de profondes mutations culturelles », estime le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical des laïcs et de la Fondation Jean-Paul II,
Le cardinal Rylko introduisait le colloque « Jean-Paul II: une pensée actuelle pour l’homme, l’éducation et la culture », organisé au siège de l’UNESCO, à Paris, par la Mission d’Observation permanente du Saint-Siège auprès de l’UNESCO et la Fondation Jean-Paul II, sous le patronage de l’UNESCO, mercredi 13 février 2013.
Dans le prolongement du discours de Jean-Paul II à l’Unesco le 2 juin 1980, ce colloque avait pour but de « proposer une réflexion sur l’actualité de la pensée de Jean-Paul II », avec une particulière référence « à l’éducation et à la culture », « afin que l’homme accède à une humanité pleine », précise un communiqué.
Le cardinal Rylko était présent au nom de la Fondation Jean-Paul II, exprimant sa « grande joie d’organiser cet évènement pour faire connaître toujours mieux la pensée de ce grand pape Slave – comme lui-même aimait à se définir », pensée où « l’homme occupe une place spéciale », a-t-il fait observer.
Il s’est réjoui que ce Symposium « ait rencontré un tel intérêt de la part d’un public aussi vaste et qualifié », rappelant que Jean-Paul II avait manifesté « d’une façon spéciale » son « énorme intérêt pour la culture », dans son discours à l’UNESCO en 1980.
Ce discours, a-t-il estimé, « est sans aucun doute un de ceux qui ont fait date dans l’histoire » : le pape y a donné un « témoignage personnel à propos du rôle fondamental de la culture dans l’histoire de sa propre nation et dans celle de tous les peuples : la culture comme facteur constitutif et déterminant de la souveraineté de chaque peuple et de chaque être humain ».
Le cardinal a cité quelques extraits de ce discours : « L’homme vit d’une vie vraiment humaine grâce à la culture. La vie humaine est culture en ce sens aussi que l’homme se distingue et se différencie à travers elle de tout ce qui existe par ailleurs dans le monde visible : l’homme ne peut pas se passer de culture. … La tâche première et essentielle de la culture en général, et aussi de toute culture, est l’éducation. L’éducation consiste en effet à ce que l’homme devienne toujours plus homme, qu’il puisse “être” davantage et pas seulement qu’il puisse “avoir” davantage ».
Face aux symptômes inquiétants de la crise de la culture occidentale, Jean-Paul II ajoutait: « la foi offre la vision profonde de l’homme dont la culture a besoin. Plus encore, c’est seulement elle qui peut apporter à la culture son fondement ultime et radical. Dans la foi chrétienne, la culture peut trouver un aliment et une inspiration définitive ».
« L’enseignement du bienheureux Jean-Paul II sur la culture est vraiment comme une mine sans fond dans laquelle on n’arrête pas de creuser », a conclu le cardinal : « Il nous donne la possibilité d’y trouver des indications sures pour nous orienter, en cette époque de profondes mutations culturelles qui engendrent – d’une part – de nombreuses espérances, mais aussi – d’autre part –beaucoup d’inquiétudes ».
Les conférences du colloque seront probablement publiées ultérieurement en recueil, a annoncé par ailleurs le cardinal Rylko.
Parmi les intervenants : le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, Mme Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO, le P. Jozef Z. Kijas, O.F.M. Conv., de l’Université pontificale Jean-Paul II, à Cracovie en Pologne, Sr. Geneviève Médevielle,S.A.,de l’Institut catholique de Paris, Mme Rossana Reguillo Cruz, de l’ITESO- Université de Guadalajara au Mexique, Thomas Hong-Soon Han, de l’Université Hankuk des Etudes Etrangères, à Séoul en Corée du Sud et Fabrice Hadjadj, directeur de l’Institut Philantropos, en Suisse.