Le martyrologe romain fait aujorud’hui mémoire de la bienheureuse Rosalie Rendu, vierge (1786-1856), apôtre de Paris.
“Il faut qu’une Fille de la Charité soit comme une borne qui est au coin d’une rue et sur laquelle tous ceux qui passent puissent se reposer et déposer les fardeaux dont ils sont chargés”, disait sœur Rosalie Rendu, apôtre de la Rue Mouffetard, à Paris, béatifiée par Jean-Paul II à Rome en novembre 2003.
Jeanne Rendu recevra le nom de Sœur Rosalie chez les Filles de la Charité, fondées par saint Vincent de Paul. Elle était née au village de Confort, en France, dans le département de l’Ain, le 9 septembre 1786.
Elle n’avait que seize ans lorsqu’elle partit pour Paris, voulant réaliser la vocation qu’elle se découvrait de se donner à Dieu et aux pauvres, c’est pourquoi elle choisit de frapper à la porte des Filles de la Charité.
Durant toute sa longue vie, elle cultiva les vertus recommandées par de saint Vincent de Paul à ses filles, avant tout la charité. C’est ainsi qu’elle secourut sans se lasser toutes les misères, jusqu’à accomplir des gestes vraiment héroïques, en particulier pendant les Révolutions de 1830 et de 1848.
Mais sa maternité spirituelle ne s’arrête pas à ces gestes personnels. De fait, on retrouve son nom et son action au début de toutes les œuvres charitables écloses dans la première moitié du XIXe siècle à Paris. Elle aida Frédéric Ozanam – béatifié en août 1997 – et ses compagnons à s’engager auprès des exclus de son temps. Elle mourut, littéralement usée par ses 54 années passées au service des pauvres, le 7 février 1856.
Sa tombe, au cimetière Montparnasse à Paris, est toujours visitée et fleurie. Dans le quartier Mouffetard qu’elle a aimé et secouru, une avenue porte son nom : « Avenue Sœur Rosalie ».