L’ojectif du gouvernement français c’est la « Gestation pour autrui » (GPA) « pour tous » et les avancées se font dans une « logique implacable »: le cardinal André Vingt-Trois a fait le point sur les débats au Parlement frnaçais, ce samedi 2 février 2013, dans son entretien hebdomadaire sur l’antenne de Radio Notre-Dame.
Le cardinal archevêque de Paris, et président de la Conférence des évêques de France, s’est exprimé au sujet du débat à l’assemblée sur le mariage homosexuel. Voici l’essentiel de cet entretien.
Il salue les interventions courageuses de certains députés: « La liberté de conscience cela ne se demande pas, cela se prend ! »
Clémence Houdaille (RND) – Les débats ont commencé cette semaine à l’Assemblée Nationale pour le projet de loi sur le mariage homosexuel, les débats sont houleux. Quel regard portez-vous sur ces premiers jours de débat ?
Cardinal André Vingt-Trois – C’est un débat parlementaire classique pour des grands sujets, qui permet des affrontements spectaculaires dans l’hémicycle, par moment cela fait avancer le sujet, (…) mais cela a permis en tout cas d’entendre un certain nombre, peu nombreux mais important, de députés socialistes qui ont exprimé leur réserve. Ce qui montre que les questions que l’on a posées sur le projet de loi, ce n’était pas un clivage droite-gauche, mais des questions qui concernent vraiment des aspects importants de l’existence humaine.
Et puis cela montre que, très habilement, les ministres qui sont chargés de défendre le projet de loi pratiquent ce que j’appellerais une « défense élastique », c’est-à-dire qu’ils ont retiré progressivement des éléments qui pouvaient être des aspérités, avec la ferme intention de les ressortir une fois que le projet de loi sera voté !
C’est d’ailleurs cela qu’a dit très explicitement le rapporteur du projet au Sénat, qui a annoncé très clairement que l’objectif c’était la GPA pour tous, c’est-à-dire la gestation pour autrui destinée à tout le monde, et que c’était uniquement une question de délai et de procédure et de tactique !
Donc, ce que nous avions annoncé il y a plusieurs mois comme une logique implacable est en train de se dérouler sous nos yeux, avec des « ménagements » pour recueillir le maximum de voix au moment du vote.
RND – On a quand même l’impression, alors vous dites qu’il y a quelques députés PS qui font entendre une voix discordante mais on a quand même l’impression que dans la majorité cela va être un vote de Parti, même si de part et d’autre il y a quelques voix dissidentes ?
AVT – Oui bien sûr, mais il faut quand même saluer le courage ; j’ai écouté hier sur internet l’intervention d’un député de la Martinique, Bruno Azérot, et qui a une position tout à fait forte. (…) Il a dit qu’il soutenait tous les projets de gauche, sauf celui-là, et il a expliqué très bien pourquoi !
RND – En tant qu’homme de gauche affirmé en disant qu’il voulait user de sa liberté de conscience, liberté de vote qui n’est pas accordée aux députés.
AVT – Mais la liberté de conscience cela ne se demande pas, cela se prend !
Pour écouter l’entretien :
http://www.paris.catholique.fr/L-entretien-du-cardinal-du-samedi,26418.html