Canada: les "trois cadeaux" de l'Eglise

L’or de l’évangélisation, la myrrhe de la réconciliation, l’encens de la foi

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« Au cours de la dernière année, l’Église a reçu trois cadeaux précieux », déclare Mgr Richard W. Smith, archevêque d’Edmonton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, dans son message de Noël.

A l’image des trois cadeaux des rois mages, ceux qui sont offerts à l’Eglise sont « l’or précieux de l’évangélisation, la myrrhe odorante de la réconciliation et l’encens exaltant de la foi », explique-t-il : respectivement, le « synode des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, la canonisation de sainte Kateri Tekakwitha et l’Année de la foi ».

Message de Noël 2012

Dans l’Évangile de Matthieu (2,11), les mages déposent trois présents devant le Christ: l’or, la myrrhe et l’encens. Au cours de la dernière année, l’Église, corps mystique du Christ, a reçu trois cadeaux précieux: le Synode des évêques sur la nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, la canonisation de sainte Kateri Tekakwitha et l’Année de la foi.

Croire à la Bonne Nouvelle, comme le Synode nous l’a rappelé, c’est accepter dans la joie notre dignité de fils et de filles du Père dans le Christ. Et évangéliser, c’est répandre par la parole et par le témoignage l’offre de salut du Seigneur.  C’est ouvrir la voie à la paix et au pardon, à la charité et à la justice. Notre Seigneur a reçu l’onction de l’Esprit pour annoncer « la bonne nouvelle aux pauvres » (Luc 4,18), l’évangélisation suppose donc qu’on sache à la fois reconnaître et partager la beauté de la vie et des biens de ce monde.

Sainte Kateri offre à l’Église de notre pays une occasion privilégiée : celle de mieux connaître les peuples autochtones, de remercier notre Dieu pour ce qu’ils sont et de rechercher la grâce de la réconciliation. On dit qu’à la mort de Kateri, Dieu a fait disparaître les cicatrices de la vérole et restauré la beauté de son visage. Mais notre Dieu désire avant tout guérir les blessures de nos cœurs et de nos esprits, et il le fait par la grâce de sa miséricorde. En nous réconciliant de la sorte avec lui, il nous guide vers la guérison de tout ce qui nous sépare les uns des autres et de la création.

Dans son homélie pour l’ouverture de l’Année de la foi, le pape Benoît XVI nous invite toutes et tous à redécouvrir dans les mois à venir « la joie de croire » et de partager l’espérance qui naît de la foi. Afin de répondre à la soif de Dieu de l’humanité et à sa quête d’un sens ultime à la vie, les personnes de foi, dit-il, « montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance. La foi vécue ouvre le cœur à la grâce de Dieu qui libère du pessimisme. » En témoignant de la vie nouvelle dans le Christ et en étant transformés par Dieu, nous obtenons « la Sagesse du voyageur », qui « a appris l’art de vivre et est capable de le partager » avec les autres.

C’est Noël, acceptons avec reconnaissance et partageons généreusement ces trois grands présents: l’or précieux de l’évangélisation, la myrrhe odorante de la réconciliation et l’encens exaltant de la foi. Puissent nos prières et notre confiance en Dieu nous envelopper de sainteté, d’amour et de sollicitude les uns pour les autres.     

Sincèrement uni à vous en Notre Seigneur, j’offre cette prière pour vous et vos familles à l’occasion de Noël et pour toute l’année qui vient.

+ Richard W. Smith

Archevêque d’Edmonton

Président de la onférence des évêques catholiques du Canada

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ZENIT Staff

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