Le nouveau "twitteur" est sorti sur le continent numérique pour "twitter"

Le P. Lombardi, s.j. actualise la Parabole du Semeur

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Océane Le Gall

ROME, lundi 10 décembre 2012 (ZENIT.org) –  « Le monde ne sera pas sauvé à coups de tweets », mais les tweets peuvent être une « étincelle de sagesse » à apporter aux esprits et aux cœurs de millions de personnes sur terre », estime le père Federico Lombardi qui actualise la Parabole du Semeur : « Le nouveau twitteur sortit sur le continent numérique pour twitter ».

C’est en ces termes en effet que le directeur du Centre de télévision du Vatican (CTV), commente, dans son nouvel éditorial, l’arrivée de Benoît XVI sur « Twitter »,  qu’il décrit comme étant « un nouveau service de l’Evangile ».

La page officielle de Benoît XVI, … @Pontifex, a été ouverte officiellement le 3 décembre dernier, et le pape y déposera ses premiers tweets mercredi prochain, 12 décembre, à l’occasion de l’audience générale. Une nouvelle qui a fait rapidement le « buzz » dans le monde entier, avec des centaines de milliers d’inscriptions (cf. Zenit du 3 décembre 2012).

Le père Lombardi compare le tweet à une « semence » qui, comme celle du Semeur de la parabole des Evangiles, peut «  tomber sur un terrain caillouteux ou au milieu des ruines des préjugés négatifs et finir par s’étouffer, mais également tomber dans de la bonne terre, une terre disponible, et produire du fruit et se multiplier ».

Il raconte alors : «  Le nouveau twitteur sortit sur le continent numérique pour twitter. Des habitants du continent dirent : « Que fait-il ici cet intrus ?  Nous seuls savons, dans ce domaine, ce qu’il faut et comment il faut twitter ! » Puis ils se moquèrent de lui et lui tournèrent le dos. D’autres habitants dirent : « intéressant et amusant ! Voyons s’il aura plus de gens derrière lui que d’autres VIP, acteurs ou footballers ». Et ils firent leurs considérations sur les chiffres, mais ne pensaient pas à ce que disaient les tweets et, au bout d’un moment, ils finirent par s’en désintéresser. D’autres dirent : « Bien. Il y a quelqu’un qui se préoccupe de nous dire des choses qu’il juge importantes pour chacun de nous. Nous ferons attention à ce que nous voyons et entendons, et nous serons contents de re-twitter à nos amis qui sont eux aussi en recherche. Et les tweets portèrent du fruit et se multiplièrent, par trente, par soixante, par cent … Que celui qui a des oreilles pour entendre,  qu’il entende ».

« 140 caractères – c’est la longueur d’un tweet – ce n’est pas peu », souligne encore le père Lombardi, si l’on compare au nombre de mots de la plupart des versets de l’Evangile et aux béatitudes, encore plus courtes  », car « s’ils sont écoutés, gardés à l’esprit et dans les cœurs », ils peuvent être un « soutien pour toute la journée,… pour toute la vie ».

Ce qui est important, rappelle à propos le porte-parole du Saint-Siège, c’est de « comprendre pourquoi cette parole est importante, d’où elle vient et où elle va, dans quel cadre de vie elle trouve son sens. ».

Tout cela pour dire que  « ce n’est pas un hasard si le tweetpeut en effet rencontrer un accueil enthousiaste mais également un refus ». Telle la semence, explique-t-il,  il peut  tomber sur « un sol pierreux ou au milieu des ruines des préjugés négatifs et étouffer, mais tomber aussi dans la bonne terre, une terre disponible, et donc produire du fruit et se multiplier ».

« Naturellement le monde ne sera pas sauvé à coups de tweets », reconnaît le père Lombardi, mais « sur le milliard de baptisés catholiques et sur les sept milliards de personne sur terre, des millions de personnes pourront, par ce chemin-là aussi, sentir le pape plus proche, l’entendre dire une parole pour eux, une étincelle de sagesse à porter dans leur  esprit et dans leur cœur, à partager avec leurs amis de tweet. ».

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ZENIT Staff

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