ROME, jeudi 6 décembre 2012 (Zenit.org) – A l’occasion de l’Année de la foi (11 octobre 2012-24 novembre 2013), célébrée avec le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, Zenit propose à ses lecteurs, en communion avec le sanctuaire du Cœur du Christ de Paray-le-Monial des suggestions pour « l’heure sainte », la veille du premier vendredi de chaque mois.
La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta parlait même d’une heure sainte quotidienne: « Ce n’était pas avant 1973, année où nous avons commencé l’heure sainte quotidienne, que notre communauté s’est mise à croître et à fleurir. »
L’Heure Sainte consiste à passer, dans la nuit du jeudi au premier vendredi de chaque mois, une heure de prière uni au Christ dans le début de sa passion, c’est-à-dire au Jardin des Oliviers.
Le Christ a confié à sainte Marguerite Marie : « En réponse à mon empressement à leur faire du bien, les hommes n’ont que froideur et rebut… Toi du moins, console-moi en suppléant à leur ingratitude… Tu communieras tous les premiers vendredis du mois et toutes les nuits du jeudi au vendredi, je te ferai participer à cette tristesse si mortelle que j’ai voulu porter au Jardin des Oliviers. »
Voici cette première « heure sainte », en trois temps, faits de lecture de la Parole de Dieu, de brève méditation, de silence, d’oraison – avec le bienheureux pape Jean XXIII – d’un chant. On peut utiliser le tout ou une partie de ce schéma de prière, personnelle ou communautaire.
Cette initiative a été inspirée par les paroles de Benoît XVI sur le Cœur de Jésus, notamment à l’occasion de la canonisation de saint Jacques Berthieu (1838-1896), prêtre français, jésuite, martyr à Madagascar. Benoît XVI a en effet indiqué la source de la force et de l’humilité de sa foi : « Il se fit tout à tous, puisant dans la prière et dans l’amour du Cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre en 1896. Il mourut en disant : « Je préfère mourir plutôt que renoncer à ma foi ». »
Heure Sainte
Paray-le-Monial, veille du premier vendredi du mois de décembre 2012
Exposition du Saint-Sacrement ou mise en présence du Seigneur
Chant
Seigneur Jésus, tu es présent dans ton Eucharistie. Dans cette hostie nous t’adorons et nous te magnifions.
Toi qui es Dieu, toi qui es roi, tu nous as tout donné. Tu es le Christ, tu es l’Agneau Immolé sur la croix.
Dans ta passion tu as porté chacun de nos péchés. Ton sang versé nous a lavés et nous a rachetés.
Première lecture
Evangile de Saint Marc (ch. 14, vv. 32-38) – « Ils parviennent à un domaine du nom de Gethsémani, et il dit à ses disciples : « Restez ici tandis que je prierai. » Puis il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à ressentir effroi et angoisse. Et il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez. » Etant allé un peu plus loin, il tombait à terre, et il priait pour que, s’il était possible, cette heure passât loin de lui. Et il disait : « Abba (Père) ! tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » Il vient et les trouve en train de dormir ; et il dit à Pierre : « Simon, tu dors ? Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ? Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent, mais la chair est faible » ».
Première méditation
Vatican II, Gaudium et Spes, 2 – Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché. Agneau innocent, par son sang librement répandu, il nous a mérité la vie; et, en lui, Dieu nous a réconciliés avec lui-même et entre nous, nous arrachant à l’esclavage du diable et du péché. En sorte que chacun de nous peut dire avec l’Apôtre: le Fils de Dieu « m’a aimé et il s’est livré lui-même pour moi ». En souffrant pour nous, il ne nous a pas simplement donné l’exemple, afin que nous marchions sur ses pas, mais il a ouvert une route nouvelle: si nous la suivons, la vie et la mort deviennent saintes et acquièrent un sens nouveau.
Prière
Vous avez précédé chacun de nous, Christ Jésus, qui êtes notre Frère aîné. Vous avez pardonné les fautes de chacun ; tous et chacun, vous nous appelez à donner le témoignage d’une vie plus noble, plus convaincue, plus active. Les volontés sauront résister aux assauts du mal, aux tentations de l’égoïsme, à la lassitude et à la paresse. Et, aux yeux des hommes droits et craignant Dieu, apparaîtra la vision de la terre des vivants… Amen. (Jean XXIII)
Silence
Chant
R – C’est par tes souffrances, Seigneur, que nous sommes sauvés.
C’est pour nous que le Christ a souffert, Il nous a montré le chemin,
Afin que nous marchions sur ses traces.
Deuxième lecture
Evangile selon saint Jean (ch. 7, vv. 37-39) – « Le dernier jour de la fête, le grand jour, Jésus, debout, s’écria : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! » selon le mot de l’Ecriture : De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui ; car il n’y avait pas encore d’Esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »
Deuxième méditation
Vatican II, Lumen Gentium, 4 – Une fois achevée l’œuvre que le Père avait chargé son Fils d’accomplir sur la terre… l’Esprit-Saint fut envoyé qui devait sanctifier l’Eglise en permanence et procurer ainsi aux croyants, par le Christ, dans l’unique esprit, l’accès auprès du Père. C’est lui, l’Esprit de vie, la source d’eau jaillissante pour la vie éternelle, par qui le Père donne la vie aux hommes que le péché avait fait mourir, en attendant de ressusciter dans le Christ leur corps mortel. L’Esprit habite dans l’Eglise et dans le cœur des fidèles comme dans un temple, en eux il prie et atteste leur condition de fils de Dieu par adoption… Il renouvelle [l’Eglise] sans cesse, l’acheminant à l’union parfaite avec son époux. L’Esprit et l’Epouse, en effet, disent au Seigneur Jésus: « Viens ».
Prière
O Saint-Esprit, envoyé par le Père au nom de Jésus, qui assistez l’Église de votre présence et la dirigez infailliblement, daignez, nous vous en prions, répandre la plénitude de vos dons sur le Concile œcuménique. O doux Hôte de l’âme, affermissez nos intelligences dans la vérité et disposez nos cœurs à l’obéissance pour que nous recevions avec la même et sincère soumission toutes les décisions du Concile et les mettions en pratique avec empressement.
(Jean XXIII, Prière à l’Esprit Saint pour le Concile)
Silence
Chant
Nous te rendons grâce pour tant de tendresse, tu donnes l’eau vive par ton cœur transpercé,
Nous te bénissons pour tant de merveilles, tu donnes la vie, tu donnes l’Esprit.
Troisième lecture
Evangile selon saint Jean (ch. 19, vv. 31-37) – « Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour – , demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié
avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez. Car cela est arrivé afin que l’Ecriture fût accomplie : Pas un os ne lui sera brisé. Et une autre Ecriture dit encore: Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé ».
Troisième méditation
Vatican II, Lumen Gentium, 3 – Le Fils vint, envoyé par le Père qui nous avait choisis en lui avant la création du monde et prédestinés à une adoption filiale, selon son libre dessein de tout rassembler en lui. C’est pourquoi le Christ, pour accomplir la volonté du Père, inaugura le royaume des cieux sur la terre, nous révéla son mystère et, par son obéissance, effectua la Rédemption. L’Eglise, qui est le règne de Dieu déjà mystérieusement présent, opère dans le monde, par la puissance de Dieu, sa croissance visible. Commencement et développement que signifient le sang et l’eau sortant du côté ouvert de Jésus crucifié et que prophétisent les paroles du Seigneur disant de sa mort en croix: « Pour moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes ». Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé se célèbre sur l’autel, l’œuvre de notre Rédemption s’opère.
Prière
O Jésus, regardez-nous de votre sacrement… O Jésus, bon Pasteur, voici votre troupeau, le troupeau que vous avez rassemblé des quatre points de la terre ; le troupeau qui écoute votre parole de vie et se propose de la garder, de la mettre en pratique, de la répandre. C’est le troupeau qui vous suit docilement, ô Jésus, et qui sera si heureux de voir au Concile œcuménique le reflet de votre aimable visage sur celui de votre Église, la mère commune, qui ouvre à tous ses bras et son cœur… avec émotion, et confiance… Amen
(Jean XXIII)
Silence
Chant
R – Voici ce cœur, qui a tant aimé les hommes,
Voici ce cœur, qui s’est livré pour le monde.
Quand les soldats vinrent à Jésus, il était déjà mort. L’un d’eux avec sa lance lui perça le côté,
Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau. “Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé. ”
Tantum ergo – Bénédiction du Saint Sacrement – Louanges divines – Salve Regina
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Chants tirés du carnet Il est vivant (Pages 210, 513, 102, 533,)
(A.V.M. – Z.A. du Champ Bossu – B.P. 49 – 71600 Paray-le-Monial)