Anne Kurian
ROME, jeudi 6 décembre 2012 (Zenit.org) – Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, revient dans L’Osservatore Romano sur l’arrivée de Benoît XVI sur le réseau social « twitter », annoncée lundi dernier (cf. Zenit du 3 décembre 2012).
« L’initiative vient du désir du pape d’utiliser toutes les opportunités de communication offertes par les nouvelles technologies, dans le monde d’aujourd’hui », explique-t-il.
Benoît XVI, poursuit-il, « a la volonté de réussir à parler de Dieu à tous les hommes à travers tous les moyens possibles ».
« En entrant dans le monde de la communication électronique, il accomplit un geste original dans l’histoire de l’Eglise », fait-il observer.
Pour Mgr Celli, le sens de la présence du pape sur Twitter se trouve dans la lettre aux Corinthiens : “… quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse…” (1Co 2,1).
Ainsi, le pape accepte « d’entrer dans le monde de la communication moderne, rapide, immédiate », il accepte « d’utiliser seulement 140 caractères pour dire tout ce qu’il a à dire ». Il souhaite par là « apporter le Christ dans le monde d’aujourd’hui, à travers le langage de l’homme moderne », souligne l’archevêque.
Et comme saint Paul, le pape ne souhaite pas se gagner « une équipe d’admirateurs ». Il ne veut pas « entrer dans l’histoire comme “chef d’une école de grande connaissance” ». Il veut seulement « gagner les personnes “pour l’Autre, pour Lui, pour le Dieu vrai et véritable”», affirme Mgr Celli.
Dans son message pour la journée mondiale des communications sociales pour 2012, Benoît XVI écrit que l’on peut « transmettre de très grands messages en très peu de paroles », rappelle l’archevêque. Même si le pape ne pensait pas à Twitter, Mgr Celli trouve très juste d’appliquer cette réflexion à ce mode de communication, limité à 140 caractères.
Au final, Benoît XVI, se met à l’école de « la méthode de communication de Dieu » qui est « celle de l’humilité », conclut l’archevêque : « Il n’a pas hésité à se faire homme pour se faire connaître », et Jésus « s’est adressé aux hommes de son époque en utilisant le langage de son époque ».