Anne Kurian
ROME, mardi 4 décembre 2012 (ZENIT.org) – Pour M. Carl Anderson, chevalier suprême des Chevaliers de Colomb, Notre Dame de Guadalupe est « le fondement de l’évangélisation » en Amérique. Son histoire souligne le « rôle indispensable des laïcs » pour cette mission de l’Eglise.
Le congrès « L’Eglise en Amérique », qui se déroulera du 9 au 12 décembre, a été présenté ce 4 décembre au Vatican par le cardinal Marc Ouellet, P.S.S., président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, M. Guzman Carriquiry, secrétaire et M. Anderson(cf. Zenit du 27 novembre 2012).
Ce dernier a confié que c’était un « honneur » pour les Chevaliers de Colomb de co-organiser cet évènement avec la Commission pontificale pour l’Amérique latine, « sous le patronage de Notre Dame de Guadalupe ».
Ce patronage est d’autant plus important, a-t-il estimé, que Notre Dame de Guadalupe est selon l’exhortation apostolique Ecclesia in America (1999) « la clé de compréhension de la nouvelle évangélisation en Amérique ».
En l’occurrence, a-t-il ajouté, Notre Dame de Guadalupe est « le fil rouge de l’histoire du christianisme dans cet hémisphère » : avant qu’elle n’apparaisse, « le travail des missionnaires espagnols avait porté peu de fruits ».
Mais « tout a changé » lorsqu’elle est apparue à Juan Diego, et cette apparition donne un éclairage sur la nouvelle évangélisation : en effet, a expliqué Carl Anderson, Juan Diego était un « humble laïc », « ni noble ni puissant », mais seulement « un homme ordinaire et commun ».
Or en coopérant avec la Vierge et avec son évêque, « des millions se sont convertis » et « les graines d’un continent chrétien ont été semées ».
Le message de cette apparition concerne donc le « rôle indispensable » des laïcs, et pas seulement en Amérique, a souligné Carl Anderson : « l’héritage de Notre Dame de Guadalupe et le modèle de la nouvelle évangélisation qu’elle et Juan Diego ont donné ne sont limités ni par le temps ni par la géographie ».
Il a témoigné à ce sujet de « l’importance du travail des laïcs pour l’évangélisation au-delà rivages de l’Amérique », expérimenté par les Chevaliers de Colomb.
Au final, a-t-il insisté, la première évangélisation du continent américain et sa nouvelle évangélisation doivent avoir « le même fondement » : « Notre Dame de Guadalupe ». Il faut donc « travailler ensemble sur ces questions, prêtres, évêques et laïcs de tout le continent », en souhaitant que ce soit « utile non seulement pour l’Eglise en Amérique, mais pour l’Eglise universelle aussi ».
C’est dans ce même sens, a-t-il rappelé, que l’exhortation de Jean-Paul II invoque Notre Dame de Guadalupe comme « Patronne de toute l’Amérique et étoile de la première et nouvelle évangélisation », et comme « une évangélisation parfaitement inculturée ».
Pour Carl Anderson, Ecclesia in America fait également ressortir la conviction que le continent américain est un « secteur clé pour la nouvelle évangélisation », car il reste aujourd’hui un « continent chrétien », où « la foi est plus forte et plus dynamique » qu’à d’autres endroits.
Fort de ce constat, il a appelé à « une prise de conscience encore plus spirituelle chez les peuples de notre continent ».